Comparaison des capacités physiques entre les sujets fumeurs et non-fumeurs : une étude interventionnelle - 29/03/23
Résumé |
Introduction |
Le tabac est le premier facteur de risque de Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) [1 ] et de certains cancer [2 ]. Les patients atteints de BPCO et de cancer du poumon présentent souvent une faible capacité physique en raison d’une atrophie musculaire et d’une altération structurelle des muscles périphériques [3 ]. L’objectif de cette étude était de déterminer si une limitation des capacités physiques existe chez les sujets fumeurs sans maladie respiratoire diagnostiquée.
Matériel et méthodes |
Cette étude est une étude interventionnelle prospective et suit les directives de rédaction STROBE. Des sujets âgés de 40 à 70 ans sans maladie respiratoire diagnostiquée ont été recrutés dans un espace public. Les sujets ont été divisés en deux groupes en fonction de leur statut tabagique puis ont été soumis au test assis-debout d’une minute (STST) et à la mesure de leur force de préhension grâce au dynamomètre de Jamar (JDT) pour évaluer leur capacité physique [4 , 5 ]. Les résultats des deux tests ont été exprimés en valeurs absolues et en valeur relative comparativement aux valeurs attendues dans une population saine.
Résultats |
Cent quarante-sept sujets ont été inclus dans l’analyse finale des données. Les résultats au STST étaient plus faibles dans le groupe des fumeurs lorsqu’ils étaient exprimés en valeur relative (58,1±0,4 vs 64,9±0,5 % ; p=0,03), les résultats au JDT étaient plus faibles dans le groupe des fumeurs lorsqu’ils étaient exprimés en valeur absolue (36,5±10,3 vs 40,5±11,0kg ; p=0,03) et relative (101,5±18,2 vs 108,6±16,3 % ; p=0,02). Les fumeurs avaient une adaptation de la fréquence cardiaque plus faible pendant le STST (p=0,02).
Discussion/conclusion |
Cette étude est la première à comparer la capacité physique entre fumeurs et non-fumeurs. Nos résultats ont démontré que les fumeurs sans maladie pulmonaire diagnostiquée, présentent une capacité physique plus faible par rapport à une population de non-fumeurs. Un test de capacité physique devrait être inclus dans les services d’arrêt du tabac. Les fumeurs devraient être encouragés à pratiquer une activité physique régulière et une capacité physique diminuée pourrait impliquer des programmes d’exercices spécifiques.
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Vol 23 - N° 255
P. 35 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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