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La céphalée cervicogénique, un diagnostic facile ? Une revue systématique et une méta-analyse d’études diagnostiques - 29/03/23

Doi : 10.1016/j.kine.2022.12.055 
Anthony Demont 1, , Simon Lafrance 2, 3, Leila Benaissa 4, Jérôme Mawet 5
1 ECEVE UMR-S 1123, Institut national de la santé et de la recherche médicale, Paris, France 
2 School of Rehabilitation, University of Montréal, Montréal, Canada 
3 Maisonneuve-Rosemont Hospital Research Center, University of Montreal Affiliated Research Center, Montréal, Canada 
4 École universitaire de kinésithérapie, université d’Orléans, Orléans, France 
5 Centre d’urgence des céphalées, hôpital Lariboisière, Assistance publique des Hôpitaux de Paris, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les céphalées cervicogéniques (CGH) se caractérisent par une douleur au-dessus de la tête et sont attribuées à des sources nociceptives du rachis cervical haut telles que les articulations facettaires, les muscles cervicaux, les disques intervertébraux et les racines nerveuses [1]. La performance diagnostique de l’anamnèse détaillée pour la CGH n’a pas été évaluée. Les revues systématiques précédentes n’ont évalué que la précision diagnostique de l’examen physique de la région cervicale [5, 2, 3, 4] ; seul le test de flexion-rotation cervicale (CFRT) s’est avéré avoir un niveau élevé de précision, bien que le niveau de preuve soit faible. L’objectif de cette revue systématique était d’évaluer les preuves disponibles de la prévalence et de la précision diagnostique de l’anamnèse détaillée et des résultats cliniques des CGH chez les adultes souffrant de céphalées.

Matériel et méthodes

Des recherches ont été menées dans CINAHL, Cochrane Central, Embase, PEDro et PubMed pour identifier des études antérieures à mars 2022 qui rapportaient des caractéristiques de l’anamnèse et/ou des résultats de l’examen clinique liés au diagnostic de la CGH. La sélection des études, l’évaluation du risque de biais (QUADAS-2 et PROBAST) et l’extraction des données ont été effectuées. Des méta-analyses pour le CFRT ont été réalisées. La certitude des preuves a été évaluée avec l’approche GRADE.

Résultats

Onze études ont été incluses. Des preuves de certitude modérée ont indiqué que le CFRT permettait de différencier les CGH des céphalées induites par les facettes cervicales inférieures, des migraines, des céphalées concomitantes ou des sujets asymptomatiques (Se : 83,0 %, 95 %CI : 70,0 %–92,0 % ; Sp : 83,0 %, 95 %CI : 71,0 %–91,0 % ; LR positif : 5,0, 95 %CI : 2,6–9,5 ; LR négatif : 0,2, 95 %CI : 0,1–0,4 ; n=4 études ; n=182 participants). Plusieurs classifications diagnostiques et groupes de tests basés sur l’anamnèse des céphalées et les résultats cliniques peuvent être utiles, malgré une précision incertaine, pour formuler le diagnostic de CGH.

Discussion/conclusion

Des données probantes soutiennent la nécessité d’entreprendre une anamnèse détaillée des céphalées et des signes et symptômes associés et un examen physique du rachis cervical du patient pour diagnostiquer une CGH. Lors de l’examen physique, un CFRT positif ou négatif a un effet faible à modéré sur la probabilité que le patient souffre d’une CGH. La valeur diagnostique des autres résultats reste incertaine.

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Vol 23 - N° 255

P. 31-32 - mars 2023 Retour au numéro
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