Clustering des patients avec des lomboradiculalgie postopératoire en fonction de l’impact de l’intensité de la douleur, de l’incapacité fonctionnelle et de la détresse psychologique sur leur qualité de vie - 29/03/23
Résumé |
Introduction |
Les lombo-radiculalgie postopératoire (LRPO) se caractérisent par des douleurs impactant les capacités fonctionnelles, l’état psychologique, les facteurs sociaux [1 ], et détériorent de façon dramatique la qualité de vie liée à la santé (QVLS) des patients. Le poids de chaque composante (intensité de la douleur, capacités fonctionnelles, détresse émotive) sur la QVLS n’est pas clairement établi dans la littérature. Dès lors, l’objectif principal de notre étude était d’identifier des sous-groupes de patients LRPO en se basant sur l’impact de l’intensité de la douleur, de l’incapacité fonctionnelle et de la dépression sur la QVLS. L’objectif secondaire était de caractériser les sous-groupes de patients selon des variables psycho-sociales.
Matériel et méthodes |
Cette étude multicentrique observationnelle inclue 200 patients avec des LRPO suivis sur une durée de 12 mois. Les patients sont évalués tous les 3 mois à partir des questionnaires suivants :
– Euro-Quol-5 Dimensions (EQ-5D_5L) : mesure la QVLS ;
– Échelle visuelle analogique (EVA) : intensité de la douleur ;
– Oswestry Disability Index (ODI) : incapacité fonctionnelle ;
– Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) : score de dépression.
Pour identifier les différents clusters de patients, nous avons utilisé un mélange de modèles mathématiques à effets mixtes. Ces modèles permettent d’identifier des groupes de patients pour qui les effets de plusieurs variables explicatives (ODI, EVA, HAD) sur une variable cible (EQ5D-5L) sont différents.
Résultats |
Au total, 198 patients avec des données complètes ont été inclus dans l’analyse.
Deux sous-groupes de patients ont été identifiés. Alors que l’intensité de la douleur et l’état psychologique apparaissent impacter principalement la QVLS chez 31,3 % (n=62) patients LRPO, l’incapacité fonctionnelle et l’état psychologique impactaient de façon principale la QVLS de 68,7 % (n=136) des patients, pour les patients du deuxième groupe (n=62 ; 31,3 %). Les hommes percevant leur travail comme physique sont plus affectés par l’incapacité fonctionnelle que par l’intensité de la douleur. Un niveau d’éducation plus faible, l’absence de stratégies d’adaptation et une intensité de la douleur plus élevée sont associés à une QVLS plus influencée par la perception de la douleur.
Discussion/conclusion |
L’identification de ces groupes permet de mieux comprendre les dimensions de la QVLS et ouvre la voie à une évaluation optimisée du patient douloureux chronique afin d’améliorer son parcours de soin par une prise en charge personnalisée.
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Vol 23 - N° 255
P. 3-4 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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