Actualités en neuroprotection dans la sclérose en plaques - 28/03/23
Résumé |
Certes il n’y a pas encore à ce jour d’éléments démontrant qu’une thérapeutique a une action neuroprotectrice directe dans la SEP. Par contre, des modifications d’hygiène de vie peuvent, en stimulant les mécanismes de plasticité, sont associées à un certain degré de neuroprotection. Les stratégies de neuroprotection peuvent être classées en deux catégories : (i) Celles agissant sur le système immunitaire et qui ont, indirectement, une action neuroprotectrice, (ii) celles ayant une action sur les neurones directement. Ces dernières sont à diviser en deux catégories : les thérapeutiques favorisant la remyélinisation et les celles agissant sur des mécanismes directs de neuroprotection.
De nombreux essais évaluant les inhibiteurs de Bruton tyrosine kinase (BTKi) ont montré des résultats prometteurs. Outre leur action sur la lignée lymphocytaire B, ces BTKi modifient l’activité microgliale en diminuant leur potentiel pro-inflammatoire et en restaurant la microglie homéostatique, qui a la capacité de stimuler la survie des neurones et la remyélinisation. L’action du masitinib sur la microglie et les mastocytes pourrait avoir les mêmes conséquences.
Les stratégies de neuropotection via la remyélinisation peuvent être de nature endogène ou exogène. Les voies de stimulation des progéniteurs des oligodendrocytes sont très étudiées avec par exemple la voie des sémaphorines (pepinemab), le bexarotene pour la voie des rétinoïdes, ou la clémastine ou la benztropine sur les récepteurs muscariniques. Les altérations mitochondriales observées font étudier les effets des produits recyclés comme la metformine, les statines ou la quiétapine. Des mises au point récentes utilisant des cellules souches ont montré des résultats encourageants mais qui doivent encore être confirmés pour leur effets sur la remyélinisation et la réparation neuronale. Ces cellules souches sont d’origine mésenchymateuse ou de nature neuronale avec notamment une stratégie de reprogrammation de cellules souches pluripotentes.
En conclusion, de nombreuses stratégies sont en cours d’évaluation, déjà chez des patients SEP, souvent en combinaison avec les thérapeutiques actuelles, sauf pour les BTKi. De façon probable, la neuroprotection viendra des capacités du SNC à stimuler la remyélinisation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Remyélinisation, Neuroprotection, Sclérose en plaques
Plan
Vol 179 - N° S
P. S182-S183 - avril 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?