Prise en charge des troubles de la statique pelvienne chez la femme ménopausée : le point de vue du gynécologue - 25/03/23
Management of pelvic floor disorders in postmenopausal women: The gynecologist's point of view
Points essentiels |
Les troubles pelvi-périnéaux comprenant l’incontinence urinaire (IU) et le prolapsus des organes pelviens (POP) sont des pathologies fréquentes chez la femme ménopausée, dont la prévalence globale est estimée à 40 %. À la ménopause, c’est la typologie de l’IU et la sévérité du prolapsus qui se modifient plutôt que la prévalence qui reste globalement stable.
Le syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM), comprenant les symptômes vulvo-vaginaux de sécheresse, brûlures et irritation vulvo-vaginales est également fréquent (autour de 50 % des femmes ménopausées) et peut aggraver le ressenti des symptômes associés à l’IU ou le POP.
L’évaluation repose sur un interrogatoire et un examen pelvien spécifique qui visent à confirmer le diagnostic, le confronter aux symptômes de la patiente et éliminer des pathologies organiques.
L’œstrogénothérapie locale est un traitement de première intention en cas de SGUM. Il est efficace sur les symptômes associés à l’atrophie vaginale mais également chez les femmes présentant une hyperactivité vésicale.
Les nouvelles énergies intra-vaginales (laser et radiofréquence) appliquées à la pelvi-périnéologie pourraient permettre de prendre en charge de façon non-invasive les patientes ménopausées.
Les pessaires gynécologiques sont des traitements efficaces sur les symptômes associés au POP. Ils peuvent être associés à la rééducation pelvi-périnéale.
La prise en charge chirurgicale de l’IU ou du POP pourra être proposée en cas d’échec des prises en charge conservatrices. L’âge ou le statut ménopausique ne constitue pas une contre-indication à la chirurgie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Key points |
Pelvic floor dysfunctions including urinary incontinence (UI) and pelvic organ prolapse (POP) are common conditions in postmenopausal women, with an overall prevalence of 40 %. After menopause, it is the typology of the UI and the severity of the prolapse that change rather than the prevalence, which remains globally the same.
The genitourinary menopause syndrome of menopause (GMS), comprising vulvovaginal symptoms of vulvovaginal dryness, burning and irritation is also common (around 50 % of postmenopausal women) and can worsen the experience of symptoms associated with UI or POP.
The evaluation is based on a specific history and pelvic examination to confirm the diagnosis, confronting it with the patient's symptoms and eliminating organic pathologies.
Local oestrogen therapy is a first-line treatment for GMS. It is effective on the symptoms associated with vaginal atrophy but also in women with an overactive bladder.
New intra-vaginal energies (laser and radio frequency) could make it possible to provide non-invasive care for postmenopausal women.
Gynecological pessaries are effective treatments for symptoms associated with POP. They can be associated with pelvic floor muscle training.
Surgical management of UI or POP may be proposed if conservative management fails. Age or menopausal status is not a contraindication to surgery.
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Vol 4 - N° 1
P. 72-80 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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