Les faunes d’ammonites du Lias et particulièrement celles du Pliensbachien inférieur ont joué un rôle important pour la compréhension du cadre stratigraphique des séries dauphinoises des chaînes subalpines méridionales (dôme de Remollon). Ces faunes n’ont pourtant jamais fait l’objet d’études paléontologiques et elles sont décrites et illustrées pour la première fois dans le présent travail. Elles comportent une vingtaine d’espèces qui attestent de l’ensemble du Pliensbachien inférieur. Elles sont peu diversifiées et présentent un cachet euroboréal affirmé et sont surtout constituées de taxons en général abondants et largement répandus dans le Nord-Ouest de l’Europe. Malgré une position paléogéographique proche des unités alpines (Alpes méridionales et nappes austroalpines), dont les faunes sont plus diversifiées et dominées par des taxons méditerranéens, on ne note curieusement aucun élément d’affinités méditerranéennes au sein des faunes du dôme de Remollon. Malheureusement, les connaissances stratigraphiques et paléogéographiques actuelles ne permettent pas d’affirmer si ce phénomène résulte de contraintes paléoenvironnementales ou du jeu de barrières. Dans ce dernier cas, les conséquences géologiques pourraient être importantes.

The Liassic ammonite faunas and especially those of the Early Pliensbachian are of major importance for the understanding of the stratigraphic framework of the “Dauphiné” zone of the southern subalpine ranges (“dôme de Remollon”). Until now, only listed by the authors, these faunas are, for the first time, described and illustrated in the present paper. With about twenty species, these faunas cover the whole of the Early Pliensbachian. There are poorly diversified and of clearly Euroboreal affinities. Nearly all of the species are abundant and common in most of the NW European fossiliferous localities. Despite of a paleogeographical location fairly close to the Alpine zones (Southern Alps and Austroalpine units) with rather diversified faunas of mainly Mediterranean affinities, none Mediterranean taxa are present in the studied area. Unfortunately, the current stratigraphic and paleogeographic knowledge do not allow to ascertain if this reflects a separation due to paleoenvironmental or true paleogeographic barriers. In this latter case, the general geologic implications would be remarkable.