Chaque année, 70 000 patients sont implantés d'un stimulateur cardiaque en France. Depuis le début de la stimulation dans les années 1960, jusqu'à la stimulation cardiaque moderne, le dispositif comporte un boîtier contenant les algorithmes de stimulation et la pile, qui est connectée à une ou plusieurs sondes implantées par voie endocardique dans la grande majorité des cas. Depuis la première implantation d'un stimulateur cardiaque en 1958 et jusqu'à nos jours, le principe a peu évolué. Le système repose sur un boîtier, comprenant la batterie et l'algorithme, implanté en intra-abdominal puis actuellement en sous-cutané dans la région sous-claviculaire. Cette stimulation cardiaque classique, bien que très efficace, expose à un certain nombre de complications pouvant survenir à court ou long termes. Ces complications représentent 9 à 12 % des implantations, qui peuvent potentiellement être graves, représentant donc un réel problème de santé publique. Le développement de stimulateur sans sonde par les sociétés Abbott et Medtronic, qui a notamment mis sur le marché le Micra® en 2016, seul stimulateur sans sonde commercialisé en France, a bouleversé progressivement la prise en charge des patients, nécessitant notamment une stimulation cardiaque simple chambre. Les stimulateurs sans sonde réduisent significativement le risque de complications à long terme, réduisant ainsi le taux de complications par rapport aux stimulateurs cardiaques classiques. Cela a permis au stimulateur sans sonde de prendre une place de plus en plus importante dans la stimulation cardiaque. Cette innovation en matière de stimulation est réduite à un nombre limité d'indications, remboursées par la Sécurité sociale. Ces indications vont probablement s'élargir dans le temps, au fur et à mesure des progrès technologiques qui vont être réalisés dans le domaine de la stimulation cardiaque sans sonde.