Les postes de secours médicaux (PSM) comprennent différents niveaux de prise en charge. Nous retrouvons les PSM 1, les PSM 2, les PSM pédiatriques et les PSM DOM.

Ces PSM disposent de matériel de chirurgie permettant la réalisation de petits actes chirurgicaux comme les sutures, les pansements ou encore les packings (Fig. 1). Ils disposent également de garrots tourniquet et pneumatiques manuels pour contenir une hémorragie massive avant un acte chirurgical de sauvetage en milieu hospitalier. Ces matériels chirurgicaux sont particulièrement destinés à une prise en charge préhospitalière.

Cependant, il convient de rappeler que les PSM sont mobilisés et utilisés en cas de situations sanitaires exceptionnelles, dans un environnement de prise en charge médicale souvent précaire, et que cette situation peut amener un médecin urgentiste à réaliser un geste chirurgical de sauvetage. Prenons l’exemple de l’amputation de dégagement, les circonstances (éboulement, effondrement) et la notion de risque résiduel ou évolutif n’autoriseront pas l’engagement d’un chirurgien civil. Actuellement ces PSM ne répondent pas de façon optimale à cet acte de sauvetage. En situation sanitaire exceptionnelle, rien n’est impossible mais cela requiert un minimum de formation.

Créé en en 2010 par le CHU de la Martinique, suite au tremblement de terre en Haïti, la dotation PSM DOM a été étendue à l’ensemble des territoires ultramarins : Guadeloupe, Guyane, Mayotte et La Réunion.

Contrairement aux autres lots PSM, le PSM DOM dispose d’un lot de matériels chirurgicaux d’un très bon niveau d’autant qu’il est complété par un lot anesthésie et de dispositifs biomédicaux qui lui permettent d’assurer un appui chirurgical digne de ce nom sur un établissement de santé ou en support d’un autre lot PSM.

Afin de mieux répondre aux SSE, les lots PSM doivent évoluer sans pour autant s’écarter de leur objectif principal : la prise en charge préhospitalière. Ces évolutions entraîneront un coût supplémentaire non négligeable en fonction des dispositifs chirurgicaux choisis et il sera également difficile d’en assurer la rotation.

La vraie question à se poser est : quel type de chirurgie mettre en œuvre lors d’une SSE ?