Apport du pathologiste en hépatologie - 07/03/23
Résumé |
L'examen anatomopathologique d'une biopsie hépatique peut apporter des éléments concernant le diagnostic d'une pathologie, son pronostic et la modulation du traitement. Cependant, la biopsie hépatique est un acte invasif avec un risque peu fréquent de complications mais qui peuvent être graves. Elle n'est donc indiquée que si elle apporte des informations importantes qui ne peuvent être fournies par d'autres techniques avec autant de précisions. Les indications de la biopsie sont donc dépendantes des techniques histologiques possibles, des possibilités thérapeutiques et des techniques alternatives existantes et de leurs performances. Pour les pathologies hépatiques diffuses, la biopsie doit être de taille suffisante pour représenter l'ensemble du foie (au minimum 20 mm avec une aiguille de 16 gauges [G] et dix espaces portes). Le prélèvement est, en général, fixé par immersion immédiate dans du formol dilué. Il existe des situations où le prélèvement ne doit pas être fixé, essentiellement en cas de nécessité d'un examen en immunofluorescence directe (typage d'amylose par exemple), d'une tumeur pédiatrique, d'une suspicion de lymphome ou de sarcome, d'inclusion dans un protocole nécessitant une congélation. Il doit alors être transmis au laboratoire sans fixateur (à l'état « frais ») immédiatement (au maximum dans les 30 minutes après prélèvement). Les différentes étapes techniques entre la réception du prélèvement et l'obtention des lames, prennent en général une journée. Les lames sont colorées par hématéine-éosine (HE) avec parfois adjonction de safran (HES). Des colorations « spéciales » (du collagène et du fer par exemple) sont nécessaires pour les prélèvements hépatiques non tumoraux. Des marquages immunohistochimiques sont très souvent effectués en cas de tumeur. L'analyse anatomopathologique se fait par une analyse systématique des lésions tissulaires avec interprétation des images en fonction du contexte clinique. Il faut donc insister sur la nécessaire communication entre le pathologiste et le clinicien qui permet l'interprétation des lésions. Pour les diagnostics difficiles, une seconde lecture par un pathologiste expert peut être utile. Enfin, la pathologie numérique, avec élaboration de « lames virtuelles » à partir des lames de verre classiques via un scanner de lames, permet le développement d'algorithmes qui vont pouvoir être implémentés dans la pratique courante et améliorer les résultats de l'analyse anatomopathologique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Ponction biopsie hépatique, Anatomie pathologique, Prélèvement, Techniques histologiques
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