Se réveiller et rester éveillé : un défi dans l’hypersomnie idiopathique ! - 02/03/23
Résumé |
Objectif |
L’ivresse de sommeil au réveil et le « brouillard mental » pendant la journée sont des symptômes fréquents et invalidants de l’hypersomnie idiopathique (HI). Leurs corrélats neurophysiologiques restent peu connus, mais pourraient impliquer la microstructure de l’éveil. Notre objectif était d’explorer la transition sommeil-veille et la veille diurne en quantifiant les micro-sommeils (MS).
Méthodes |
Quarante sujets (10 HI, 10 narcolepsies de type 1, 10 narcolepsies de type 2, et 10 hypersomnolences subjectives – CT) ayant bénéficié d’une polysomnographie ad libitum sur 24h ont été inclus. Le sommeil a été scoré et les MS pendant la veille ont été marqués manuellement. La durée du réveil matinal spontané calculé comme le délai entre sommeil stable (10 époques contiguës de sommeil) et veille stable (10 époques contiguës de veille) et les MS dans différents intervalles suivant le réveil et pendant la veille diurne ont été comparés entre les quatre groupes (Kruskall-Wallis et test de permutation de Fisher-Pitman).
Résultats |
La durée du réveil matinal ne différait pas entre les 4 groupes. En revanche, le nombre médian (IQR) de MS pendant les 2 premières heures post-réveil était plus élevé chez les HI que chez les CT : 16,5 (5,7–25,4) vs 3,0 (2,5–4,8), p=0,018. L’index de MS (nb/heure) pendant toute la période de veille diurne était également plus élevé chez les HI que chez les CT : 1,7 (6,4–19,7) vs 3,0 (2,3-3,9), p=0,043.
Conclusion |
Nos résultats suggèrent que l’analyse des micro-états pourrait permettre d’évaluer objectivement l’inertie du sommeil et l’altération de la qualité de l’éveil dans l’HI.
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Vol 20 - N° 1
P. 7-8 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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