Compte tenu de la préférence individuelle de temps pour les différentes activités, notre étude avait pour objectif l’identification des chronotypes d’un échantillon de la population algérienne et leurs associations avec d’éventuels troubles du sommeil.

L’étude a concerné 2500 personnes âgées de 18 ans et plus qui devaient répondre au questionnaire Morningness-Eveningness ; ensuite, elles ont été évaluées à l’aide du questionnaire d’auto-déclaration sur leur sommeil et les parasomnies pendant l’enfance et actuelles.

Le chronotype du matin était le plus fréquemment observé chez 1739 (69,56 %) des répondants, suivi du type indifférent chez 544 (21,76 %) et 217 types du soir (8,68 %). Au total, 52,07 % des sujets du soir avaient des indicateurs d’insomnie (p = 0,001) comparativement aux sujets du matin et indifférents respectivement 18,11 % et 26,65 %. De plus, 37,79 % d’entre eux avaient une mauvaise qualité du sommeil (p = 0,001) versus 14,43 % sujets du matin et 24,82 % indifférents et 23,96 % dormaient moins de 6heures (p = 0,001) versus 10,87 % sujets du matin et 17,46 % indifférents. Les éveils confusionnels, le somnambulisme et la somniloquie concernaient davantage les sujets du soir dans respectivement 10,6 %, 5,53 % et 25,81 % (p = 0,001). Les sujets du matin étaient plus exposés aux paralysies de sommeil dans 13,74 % (p = 0,001) versus 9,217 % sujets du soir et 11,21 % indifférents. Il n’y avait pas de différence concernant les autres parasomnies actuelles et infantiles entre les chronotypes.

Les résultats de cette étude suggèrent qu’un sommeil insuffisant et de mauvaise qualité chez les sujets du soir peut favoriser l’entretien et/ou l’apparition des parasomnies.