Déterminer la fréquence des troubles du sommeil ainsi que les caractéristiques socioprofessionnelles et cliniques chez les professionnels de la santé (PS) ayant été atteints par la COVID-19 lors de la vague « OMICRON » de la pandémie.

Étude descriptive transversale ayant intéressée les PS de l’hôpital Charles Nicolle atteints de COVID-19 au cours de la période allant du 22 décembre 2021 au 31 janvier 2022. Le recueil de données a été réalisé à la visite de reprise à l’aide d’une fiche analytique relevant les caractéristiques socioprofessionnelles et médicales des PS. Le dépistage des troubles du sommeil a été fait par deux questionnaires : l’Index de sévérité de l’insomnie (ISI) pour le dépistage de l’insomnie et l’échelle Epworth pour le dépistage de la somnolence.

Durant la période d’étude, 86 PS ont accepté de participer à notre enquête et ont répondu au questionnaire proposé. L’âge moyen des PS était de 39±10,89 ans. Une prédominance féminine a été notée (79 %) avec un sexe-ratio (F/H) de 4,53. Les PS atteints exerçaient principalement dans des services médicaux (54 %). Les infirmiers représentaient la principale catégorie professionnelle (27 %). Les principaux symptômes représentés par les PS étaient : les courbature (48 %), la toux (40 %), l’odynophagie (33 %) et les céphalées (31 %). L’insomnie a été détectée chez 44 % des interrogés (n=38), dont 47 % présentaient une forme légère, 42 % une forme modérée et 11 % une forme sévère. La somnolence a été détectée chez 24 % (n=21) des PS dont 80 % présentaient une somnolence diurne excessive légère et 4,7 % présentaient une somnolence diurne excessive sévère. Les PS infectés pour la première fois par le virus du SARS-CoV-2 représentaient 84 % des cas rapportant une insomnie.

Selon les résultats de notre étude, l’insomnie était rapportée par les PS atteints par le variant Omicron plus que la somnolence. Le dépistage précoce de ces troubles du sommeil s’avère nécessaire afin de prévenir toute détérioration de la santé mentale du personnel soignant.