Troubles du sommeil chez les salaries atteints de troubles musculosquelettiques liés au travail - 02/03/23
Résumé |
Objectif |
Dresser les caractéristiques socioprofessionnelles et médicales des travailleurs atteints des troubles musculosquelettiques (TMS) liés au travail et évaluer le retentissement de ces troubles sur la qualité du sommeil (QS).
Méthodes |
Étude transversale descriptive portante sur des travailleurs atteints de TMS liés au travail ayant consultés le Service de médecine du travail de l’hôpital Charles Nicolle entre janvier 2022 jusqu’à septembre 2022. Une télé-enquête a été menée auprès de ces travailleurs pour évaluer leurs qualités du sommeil à l’aide du questionnaire Spiegel.
Résultats |
Notre population comptait 57 travailleurs atteints de TMS. Le sexe-ratio (H/F) était de 0,72. L’âge moyen était de 44,6 ans [27–61 ans]. Les travailleurs appartenaient au secteur de la santé (21 %), de l’industrie agroalimentaire (16 %) et de l’industrie textile (10 %). Ils occupaient les postes d’ouvriers (60 %), de chauffeurs (15 %) et des infirmiers (9 %). Les TMS du rachis lombaire représentaient 61 % des cas suivis des TMS du membre supérieur (26 %). Ces troubles apparaissaient dans un délai moyen d’exposition professionnelle de 15 ans [2–30 ans]. L’origine professionnelle des TMS a été reconnue dans 26 % des cas. Une aggravation des TMS a été mentionnée dans tous les cas. Le trouble du sommeil était rapporté par 81 % de la population. Les travailleurs avaient une QS médiocre dans 9 % des cas, une QS moyenne dans 23 % des cas et 47 % réjouissaient d’une QS bonne. Une mauvaise qualité du sommeil était associée à la présence des TMS de l’épaule (Fischer : 0,003 ; OR : 1,26 IC95 % [1,004–1,598]).
Conclusion |
Les TMS surviennent dans une grande diversité de milieux de travail dont les facteurs de risques ne sont pas restreints aux charges biomécaniques élevées, mais inclus des facteurs psychosociaux. Un sommeil non compensateur compromet la bonne évolution de ces troubles et contribue à leur pérennisation. Pour pallier ces troubles, une démarche ergonomique doit être instaurée visant à réduire la charge physique au travail.
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Vol 20 - N° 1
P. 59 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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