Motifs d’éviction du travail à horaire atypique - 02/03/23
Résumé |
Objectif |
Décrire les caractéristiques socioprofessionnelles et cliniques des travailleurs à horaires atypiques consultant le service de médecine du travail pour un avis d’aptitude médicale au travail. Déterminer les différents motifs d’éviction de ce mode d’organisation du travail chez la population d’étude.
Méthodes |
Étude descriptive rétrospective portant sur l’ensemble des patients ayant consulté le service de médecine du travail à l’hôpital Charles Nicolle au cours d’une période de six ans allant de janvier 2016 jusqu’au juin 2022 et ayant bénéficié d’une éviction du travail horaire à horaires atypiques (travail de nuit/travail de nuit). Le recueil de données a été réalisé à l’aide d’une fiche préétablie relevant les caractéristiques socioprofessionnelles et médicales de la population ainsi que les décisions d’aptitude médicale au travail.
Résultats |
Sur un total de 3912 consultants, 224 soit 5,8 % des patients avaient un travail de nuit et/ou posté au moment de la consultation. La moyenne d’âge était de 43,24±8,37 ans. Une prédominance masculine de 57,6 % a été notée. Les antécédents médicaux les plus représentés étaient : les troubles anxiodépressifs (37 %), le diabète (23,2 %), l’HTA (23,1 %), les cardiopathies (12,7 %) et l’épilepsie (11,2 %). Les secteurs les plus représentés étaient : la santé (46 %), le transport (7 %), l’industrie automobile (5,2 %), l’industrie alimentaire (4,7 %). Les principaux postes occupés par les patients étaient ceux : des ouvriers (22,5 %), des infirmiers (16,4 %), des techniciens supérieurs (14,6 %), des agents de sécurité (10,3 %), des chauffeurs (7 %) et des opérateurs sur machine (6,8 %). L’ancienneté professionnelle moyenne au TPN était de 11,59±8,13 ans. Les principaux motifs d’éviction du TPN étaient : les troubles anxiodépressifs (25,4 %), le diabète insulinodépendant (12,1 %), l’épilepsie (8,9 %), les psychoses (4 %), l’hypertension artérielle mal équilibrée (3 %), l’infarctus du myocarde (3 %) et les cancers du sein (2,3 %). Des troubles du sommeil à type d’insomnie étaient constatés dans 25 % des cas. L’éviction du Travail de nuit était définitive dans 75,9 % des cas et provisoire dans 23,8 % des cas.
Conclusion |
Selon notre étude, beaucoup de pathologies ont incité une éviction du travail de nuit et/ou posté du fait de l’incrimination de ce dernier dans l’aggravation de nombreuses maladies. En effet, des mesures préventives organisationnelles permettent de réduire les risques inhérents au travail à horaire atypique s’avèrent indispensables.
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Vol 20 - N° 1
P. 50 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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