Confirmer la performance de l’oxymétrie nocturne dans le diagnostic du SAS à Kinshasa dans la perspective de son implémentation en milieu hospitalier congolais.

Étude transversale et descriptive ayant concerné tous les patients à risque de SAS identifiés dans l’enquête sur la prévalence des symptômes évocateurs du SAS à Kinshasa. Tous les participants ont bénéficié d’une oxymétrie nocturne et d’une polygraphie ventilatoire entre juillet 2021 et mars 2022. La sensibilité, la spécificité et les valeurs prédictives positives et négatives de l’oxymétrie nocturne ont été déterminées. La courbe ROC a été représentée p<0,05.

Au total 323 patients d’âge moyen de 57,9±13,1 ans avec prédominance masculine (60 %) et un IMC moyen de 33,6±7,7kg/m² ont été inclus. L’obésité était présente chez 61 % des sujets, 88 % avaient une obésité de type abdominal. Le STOP-BANG moyen était de 4,8±0,9. Les comorbidités les plus rencontrées étaient l’HTA (58,5 %), le diabète sucré (22,6 %), la BPCO (9,3 %) et AVC 2,2 %. La sensibilité est de 94,4 %, la spécificité de 88,9 %, la VPP de 72,4 % et la VPN de 28 %. La courbe ROC a montré une surface importante sous la courbe de 0,92.

L’oxymétrie nocturne est un examen non invasif, peu coûteux et facile d’accès ayant une sensibilité et une spécificité élevée. Son introduction en République démocratique du Congo apporte une alternative efficace et peu coûteuse dans nos différentes structures sanitaires non équipées en polygraphie ventilatoire.