Nous ne savons pas si la réponse initiale de la pression artérielle au cours des premiers mois de traitement par PPC se traduit par une réduction des événements cardiovasculaires et de la mortalité à long terme.

Nous avons conduit une étude observationnelle portant sur le recueil des événements cardiovasculaires incidents à long terme et la mortalité toutes causes de 241 patients précédemment inclus dans l’essai randomisé, en groupes parallèles et contrôlés AgirSASadom (Pépin JL, et al. Thorax 2016 ; 71 : 726–733). Des modèles de survie multivariables de Cox et de régression logistique ont été réalisés.

Nous avons observé la survenue de 61 événements cardiovasculaires au cours d’un suivi moyen de 113 mois (IQR [102 ; 124]), soit une incidence de 26 pour 1000 personnes/année. De plus, 21 (8,7 %) patients sont décédés. Le phénotype de la pression artérielle à baseline (la pression artérielle clinique et des 24heures) était un facteur prédictif important des événements cardiométaboliques et de la mortalité (p<0,01), contrairement à la réponse initiale au cours des quatre mois suivant le début de la PPC. Une observance de la PPC supérieure à 4heures par nuit a réduit la mortalité toutes causes et la survenue d’événements cardiovasculaires à long terme (OR : 0,41 [0,21 ; 0,77], p=0,01).

Notre étude fournit des données originales concernant la contribution de la réponse initiale de la pression artérielle au début du traitement par PPC à la prédiction de la survenue des événements cardiométaboliques à long terme. Les phénotypes de pression artérielle avant le traitement étaient les prédicteurs les plus forts des événements cardiovasculaires incidents et de la mortalité contrairement à la réponse initiale de la pression artérielle au cours des quatre premiers mois après le début du traitement par PPC.