L’IRM fonctionnelle (IRMf) de repos permet d’explorer simplement la connectivité cérébrale chez une majorité de sujets. Cependant, le résultat de cet examen pourrait être perturbé par la somnolence des sujets.

Parmi les 1870 participants de la base de données MRI-SHARE, nous avons sélectionné 166 sujets dont les patterns respiratoires étaient typiques de l’éveil (n=100) ou de la somnolence (n=66). Nous avons prétraité les images d’IRMf selon les standards actuels et évalué la connectivité cérébrale fonctionnelle avec l’atlas AICHA. Finalement, nous avons testé différentes méthodes de correction pour compenser les effets de la somnolence.

Sans correction du signal d’IRMf, la connectivité fonctionnelle cérébrale était significativement plus élevée dans le groupe somnolent que dans le groupe éveillé. La correction basée sur les signaux physiologiques limitait cette différence mais seule la normalisation par le signal global corrigeait la majorité des différences. Il faut noter que la connectivité qui a survécu à la correction impliquait le putamen et l’amygdale.

La somnolence est un facteur de confusion majeur dans l’étude de la connectivité cérébrale. Chez les sujets somnolents, la connectivité fonctionnelle cérébrale intra et interrégionale est fortement augmentée, à l’instar des oscillations du signal BOLD. La correction par le signal global est la correction la plus efficace. Cette correction est fortement recommandée lorsque l’état de vigilance ne peut être établi pendant les études d’IRMf.