Nouvelles recommandations pour le dépistage du cancer du col de l’utérus en France - 01/03/23
New recommendations for cervical cancer screening in France
Résumé |
Points essentiels |
• | Un programme national de dépistage organisé a été déployé pour lutter contre le cancer du col de l’utérus. |
• | Le test HPV est désormais en 1re ligne de dépistage chez les femmes âgées de 30 à 65 ans. |
• | L’examen cytologique garde une place majeure, notamment dans le triage des patientes positives au test HPV. |
• | Les autoprélèvements vaginaux peuvent constituer une alternative au frottis cervico-vaginal dans certaines indications. |
• | Parmi les trousses disponibles pour les tests HPV, seules celles qui ont été validées pour leurs performances cliniques doivent être utilisées dans le dépistage. |
• | Les techniques de génotypage des HPV, de quantification de la charge virale, d’immunomarquage des protéines p16/Ki-67 ou d’étude de la méthylation de gènes pourraient aider au triage des patientes positives pour le test HPV. |
Résumé |
Le dépistage du cancer du col de l’utérus a connu de récentes avancées en France avec l’organisation d’un programme national de dépistage et la révision des modalités de dépistage, incluant la réalisation d’un test HPV en première intention chez les femmes âgées de 30 à 65 ans. Le test HPV, majoritairement réalisé sur un frottis cervico-utérin, prélevé par un professionnel de santé, pourrait aussi être réalisé sur un autoprélèvement vaginal dans certaines indications. Les trousses de détection utilisées pour rechercher les HPV doivent cibler les HPV à haut risque, être validées pour le dépistage et satisfaire aux exigences de performance requises dans cette indication. Bien qu’il ne soit plus utilisé en 1re ligne chez les femmes de 30 à 65 ans, l’examen cytologique des cellules du col de l’utérus garde une place importante, notamment dans le triage des femmes positives lors du test HPV. L’intérêt des autres techniques biologiques, telles que la détermination du génotype d’HPV, la charge virale, l’expression cellulaire des protéines p16/Ki-67 et le degré de méthylation de gènes cellulaires ou viraux, nécessite encore d’être précisé. Il ne fait, néanmoins, aucun doute que ces techniques biologiques permettront d’affiner le triage des femmes HPV positives et limiteront le recours à la colposcopie et un stress inutile pour les patientes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
In France, recent advances in cervical cancer screening include an organized cervical cancer-screening program and the introduction of HPV testing as a first-line test for women aged 30–65 years. The HPV test, performed on a cervical smear taken by a health professional, could also be performed on a vaginal self-sample in certain indications. The detection kits used to test for HPV should target high-risk HPV, be validated for screening and meet the performance requirements for this indication. Although no longer used as a first-line test in women aged 30–65 years, cytological examination of cervical cells remains important, particularly in the triage of HPV positive women. The interest of other biological techniques, such as HPV genotyping, viral load, cellular expression of p16/Ki-67 proteins and the methylation of cellular or viral genes, still needs to be clarified, but they could help to refine the triage strategy of HPV-positive women and limit the need for colposcopy and unnecessary stress for patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Col de l’utérus, Prévention des cancers, Test HPV, Dépistage organisé
Keywords : Cervix, Cancer prevention, HPV test, Organized screening
Plan
Vol 81 - N° 2
P. 202-209 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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