Les situations interventionnelles à risque, la gestion du post-interventionnel et des complications - 21/02/23
Résumé |
Les excellents résultats et le très faible taux de complications du traitement des désordres veineux pelviens confirmés par l’ensemble des séries publiées ne doivent pas nous faire oublier la complexité de la prise en charge de cette pathologie.
À l’exception de la présentation clinique rare, de varices des membres inférieurs d’origine pelvienne sans symptomatologie douloureuse invalidante où la principale difficulté pour le radiologue interventionnel est de ne pas intervenir de première intention, la symptomatologie est dominée par la présence de douleurs pelviennes chroniques (DPC).
Si la vision de la DPC est actuellement presque exclusivement centrée sur l’endométriose, la situation est beaucoup plus complexe avec l’association de différentes pathologies, de symptômes digestifs, vésicaux, neurologiques, myofasciaux, sexuels, nécessitant une prise en charge spécifique par de nombreux spécialistes. Une hypersensibilisation périphérique et centrale fréquemment associée comme les répercussions sur la qualité de vie doivent être évaluées et spécifiquement prises en charge.
Un traitement holistique centré sur la patiente doit être systématiquement instauré par le radiologue interventionnel en association avec les différents acteurs de santé (médicaux et paramédicaux) dès la première consultation avec un suivi régulier tout au long du parcours de soin.
Avec un traitement étiologique par embolisation des reflux, angioplastie des compressions veineuses, chirurgie d’un endométriome, traitement hormonal de l’endométriose, traitement des douleurs neuropathiques, traitement d’une névralgie…
Avec un traitement des facteurs de risque d’aggravation : anxiété, addiction (tramadol, opioïde), dépression, désocialisation …
Avec une prévention de la douleur au bloc opératoire : kétamine, midazolam, hypnose…
Avec un traitement spécifique postopératoire : hospitalisation à domicile, AINS, paracétamol, physiothérapie…
Avec une désensibilisation centrale et périphérique pouvant associer un traitement médicamenteux (amitriptyline, duloxétine, pregabaline), une thérapie cognitivo-comportementale, l’hypnose, l’EMDR, la sophrologie, la neurostimulation, l’exercice physique, la relaxation, le yoga, la musicothérapie…
Seule une prise en charge globale avec un parcours de soins spécifique va nous permettre d’améliorer les résultats du traitement des troubles veineux pelviens.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Pelvic venous disorder, Pelvic congestion syndrome
Plan
Vol 48 - N° S
P. S27 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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