Caractérisation immunitaire des cancers bronchiques à petites cellules - 17/02/23
Résumé |
Introduction |
Le cancer bronchique à petites cellules (CPC) est un cancer neuroendocrine de haut grade, caractérisé par un pronostic très sombre. Dans les formes disséminées, le traitement de première ligne repose sur une chimiothérapie associée à une immunothérapie ciblant PD-L1, avec peu d’alternative thérapeutique en cas d’échec. Aucun marqueur prédictif de réponse au traitement n’est validé en pratique clinique. L’environnement immunitaire, ayant un rôle pronostique et prédictif de réponse à l’immunothérapie dans plusieurs cancers, a peu été étudié dans le CPC. Par ailleurs, une classification moléculaire, reposant sur l’expression de facteurs de transcription, dont ASCL1 et NEUROD1, a émergé dans la littérature. Certaines questions restent en suspens, notamment la question du lien entre cette classification et la réponse au traitement. L’objectif de notre étude est de caractériser l’environnement immunitaire, de préciser son rôle pronostique, et d’étudier le lien entre cet environnement immunitaire et la classification moléculaire.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective, portant sur les patients opérés d’un CPC à l’hôpital Cochin entre 2008 et 2018. Les patients pouvaient avoir eu une chirurgie d’exérèse à visée curative ou une biopsie chirurgicale à visée diagnostique pure. Les données cliniques comportant la survie globale, le sexe, l’âge, le stade, le tabagisme, ont été recueillies. Les prélèvements ont été classés dans la classification moléculaire en immunohistochimie simplex, en fonction du H score prédominant. Nous avons développé deux panels d’anticorps en immunohistochimie multiplex pour caractériser les lymphocytes T (CD8, CD4, Granzyme B, TIM3, TIGIT, PD1) et pour caractériser les lymphocytes B (CD20, CD27, CD3, MUM1, CD40 et CD40 ligand).
Résultats |
Notre analyse a porté sur 48 patients. Les résultats préliminaires sur les pièces opératoires (n=25), montre une grande hétérogénéité sur le plan de l’environnement immunitaire. Il n’y a pas de lien statistiquement significatif entre l’infiltrat immunitaire et la classification moléculaire. On observe une tendance non significative à un meilleur pronostic chez les patients présentant un infiltrat riche en lymphocytes B au sein de la tumeur.
Conclusion |
L’analyse des pièces opératoires confirme une grande hétérogénéité des CPC sur le plan immunitaire. L’analyse des biopsies chirurgicales, provenant de patients métastatiques, devrait permettre une meilleure extrapolation des Résultats.
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Vol 40 - N° 2
P. 124 - février 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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