Effets indésirables des immunothérapies des cancers - 08/02/23
Résumé |
La découverte des immunothérapies et leur développement constituent des avancées importantes dans le monde thérapeutique de l'oncologie. Devant leur efficacité manifeste, les indications thérapeutiques des inhibiteurs de points de contrôle immunitaires ou immune checkpoints (principalement anti-CTLA-4 : cytotoxic T-lymphocyte-associated protein 4, et anti-PD-[L]1 : programmed death-[ligand] 1) se multiplient et concernent de nombreux cancers. L'augmentation de leur prescription a permis d'objectiver des effets indésirables non négligeables appelés immunotoxicités d'une fréquence d'environ 60 à 80 % selon le terrain du patient, du cancer et de la molécule utilisée. La majorité de ces effets indésirables est définie comme non grave (grades 1-2) mais d'autres plus sévères ont été observés (grades 3-5) avec des conséquences irréversibles et parfois fatales. De nombreux organes sont concernés par ces immunotoxicités : principalement la peau, le système digestif, la thyroïde ou encore les poumons. Le diagnostic nécessite un bilan clinique et biologique exhaustif en veillant à n'oublier aucun diagnostic différentiel, notamment infectieux ou une progression du cancer. La prise en charge est définie selon le stade de gravité de l'immunotoxicité et repose principalement sur les corticoïdes avec souvent la nécessité d'arrêt temporaire ou permanent de l'immunothérapie (en cas de grade ≥ 2). Aujourd'hui, il est essentiel pour tout médecin d'apprendre la gestion au quotidien de ces immunotoxicités et de se sensibiliser au diagnostic et au traitement de ces toxicités nouvelles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Immunothérapie, Anti-CTLA-4, Anti-PD-(L)1, Immunotoxicité, Cancer
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à ce traité ?