L’apport du présent article consiste à présenter un modèle théorique transactionnel visant à mettre en exergue l’influence différenciée de scenarii agressifs, inhérents au travail, sur l’expression d’un état de vulnérabilité. Cette fragilité, déterminée de manière spécifique par l’atteinte d’un seuil de tolérance, serait caractérisée par la manifestation de conséquences physiologiques, psychologiques et relationnelles délétères. Celle-ci dépendrait en outre de la connexité entre les propriétés de l’évènement aversif et quatre médiateurs sociocognitifs : l’évaluation sociale du stresseur, les stratégies de coping, la valeur accordée à la sphère professionnelle et la perception du partage social des émotions. Au-delà de l’approche compréhensive de l’ « être victime » et bien qu’il requiert d’autres démarches empiriques (Forte, Przygodzki-Lionet, Masclet, & Nyock-Illouga 2007a), ce modèle propose une grille de lecture quant au processus de recherche de sens dans lequel se fige la victime.

This article’s contribution lies in the description of an explanatory and transactional model that stresses the influence of aggressive scripts as a state of vulnerability emerges. This state of fragility, which is determined by the reaching of a tolerance threshold, is characterized by the manifestation of physiological, psychological and relational consequences. It derives from the combination of the properties of the adversative event and four transactional processes: the social evaluation of the stressor, coping strategies, value of work and perception of the social interchange of emotions. Beyond an approach to the person that is the victim and while it requires further empirical research (Forte, Przygodzi-Lionet, Masclet, & Nyock-Illouga 2007a), the particularity of this model lies in starting to make observable the process of the search for sense the victim is mired.