Greffe d'îlots de Langerhans dans le diabète insulinoprive - 20/01/23
Résumé |
L'objectif du traitement du diabète de type 1 est de maintenir la glycémie dans les valeurs proches de la normale pour éviter la survenue des complications du diabète. Jusqu'à récemment, l'insulinothérapie exogène par multi-injections quotidiennes en seringues ou stylos, puis en pompe, était la seule alternative thérapeutique. Aujourd'hui, les pompes peuvent être couplées à un capteur glycémique sans ou avec algorithme d'administration (boucle fermée également récemment remboursée). Cependant, les approches technologiques d'administration de l'insuline peuvent être insuffisantes ou inappropriées en raison de difficultés de compréhension ou d'acceptation du port d'un matériel exogène, entraînant des risques vitaux pour le patient. L'alternative à l'insulinothérapie exogène repose alors sur le remplacement des cellules β, soit par la transplantation de pancréas entier pratiquée depuis les années 1970, soit par la greffe d'îlots de Langerhans, remboursée en France depuis 2021 dans trois indications : allogreffe d'îlots seule, allogreffe d'îlots et de rein (toutes 2 nécessitant une immunosuppression), et autogreffe (greffe des propres cellules du patient). La greffe d'îlots est donc un choix possible chez les patients dont la fonction rénale est normale et qui présentent des hypoglycémies sévères ou non perçues, une labilité glycémique, ou encore qui reçoivent déjà une immunosuppression en raison d'une autre transplantation, notamment rénale. L'autogreffe peut être proposée en cas d'atteinte du pancréas nécessitant une pancréatectomie. L'âge, l'indice de masse corporelle, et le statut rénal et cardiovasculaire sont les éléments permettant d'orienter le patient vers une greffe de pancréas (patient jeune, surtout s'il nécessite une greffe de rein possiblement combinée) ou une greffe d'îlots (patients plus âgés, porteurs ou non d'une greffe rénale). L'accès à la transplantation est limité par la disponibilité des greffons et la nécessité d'une immunosuppression avec ses complications propres possiblement néphrologiques et oncologiques. La recherche tend donc à développer des sources alternatives d'îlots (cellules souches humaines ou tissus xénogéniques), des sites de transplantation plus accessibles et des protocoles d'induction de tolérance immunologique ou d'encapsulation des îlots afin de limiter l'immunosuppression.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Diabète de type 1, Hypoglycémie, Diabète instable, Greffe d'îlots de Langerhans, Immunosuppresseurs, Autotransplantation
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