L’atteinte thoracique dans les hémopathies malignes est fréquente dominée par l’atteinte ganglionnaire médiastinale. Les tableaux radio-cliniques sont polymorphes. La localisation pleurale au cours des hémopathies malignes reste peu fréquente et varie en fonction des différents types histologiques des hémopathies.

Nous rapportons 30 observations colligées au service de pneumologie du CHU Mohammed VI de Marrakech, entre août 2021 et août 2022.

Trente cas ont été colligés dans l’étude dont 22 hommes (73 %) et 8 femmes (27 %). La moyenne d’âge de nos patients était de 38 ans. Les symptômes étaient dominés par la dyspnée dans la totalité des cas suivi par la douleur thoracique dans 10 cas, avec un contexte d’altération de l’état général chez tous nos patients. L’examen clinique objective un syndrome d’épanchement liquidien dans tous les cas, des adénopathies périphériques dans 12 cas. La radiographie thoracique a montré une opacité de type pleurale dans 20 cas, un hémithorax opaque dans 10 cas et un élargissement médiastinal dans 5 cas. Les atteintes extra-thoraciques étaient associées dans 65 % des cas, des adénopathies périphériques dans 47 % des cas, des adénopathies sous-diaphragmatiques dans 45 % des cas, une atteinte médullaire dans 13 % des cas. Le liquide était sérohématique dans la majorité des cas. Le cytodiagnostic du liquide pleural a retrouvé la présence des blastes dans 5 cas et la ponction biopsie pleurale a confirmé le diagnostic dans 22 cas. Un granulome épithélioïde et gigantocellulaire sans nécrose caséeuse a été retrouvé chez 2 cas. Les hémopathies malignes retenues dans notre série étaient: les lymphomes malins dans 85 % des cas, les leucémies 10 % des cas dont un cas de leucémie lymphoïde chronique, les myélomes multiples dans 5% des cas. La chimiothérapie a été indiqué chez tous nos patients.

Les localisations thoraciques des hémopathies malignes sont fréquentes et très variées. Le diagnostic doit être réalisé le plutôt possible pour entamer une prise en charge thérapeutique adaptée. À la lumière de ce travail, nous rappelons la rareté de la localisation pleurale des hémopathies malignes.