Patients en vie 5 ans après l’initiation de nivolumab dans le cancer bronchique non à petites cellules métastatique : caractéristiques, prise en charge et consommations de soins - 12/01/23
Résumé |
Introduction |
Il existe peu de données en vie réelle décrivant les caractéristiques et la prise en charge des patients survivants à long-terme suite à l’initiation d’une immunothérapie pour un cancer bronchique non à petites cellules métastatique (CBNPCm).
Méthodes |
À partir des données hospitalières du PMSI, une cohorte rétrospective (UNIVOC), regroupant tous les patients atteints de cancer bronchique (code CIM10: C34*) et ayant initié nivolumab en deuxième ligne ou plus, en 2015–2016, a été suivie jusqu’au 31 décembre 2020. L’analyse compare les caractéristiques à l’inclusion (données démographiques, comorbidités, antécédents de traitements) des patients toujours en vie à 5 ans et les autres. Les traitements reçus et les consommations de soins, au cours du temps, ont été étudiés chez les patients vivants à 5 ans.
Résultats |
Le taux de survie à 5 ans, à partir de la courbe de Kaplan–Meier, des 10 452 patients ayant initié nivolumab était de 14,8% (Fig. 1). Parmi les 3 050 patients ayant initié nivolumab en 2015, 231 (7,6%) étaient en vie 5 ans et toujours présents dans le PMSI. Ces patients, en vie à 5 ans, sont significativement plus jeune (âge médian : 62 vs 64; p<0,001), sont moins souvent des hommes (63,2% vs 70,3% ; p<0,001). Ils ont significativement moins de comorbidités (hypertension [9,5% vs 17,6% ; p<0,001], diabètes [6,5% vs 8,2%; p<0,001], insuffisance rénale [3,0% vs 4,6% ; p<0,001], BPCO [9,1% vs 11,6% ; p<0,001]). Chez les patients survivants, la durée moyenne cumulée de traitement par nivolumab au cours des 5 ans de suivi était de 30,6±20,3 mois. À 5 ans, 61,0% (n=141) ne recevaient plus aucun traitement systémique, 26,4% (n=61) étaient sous nivolumab, 3,9% (n=9) sous une autre immunothérapie et 8,7% (n=20) sous chimiothérapie. La proportion de patients traités par chaque option thérapeutique est présentée en Fig. 1. Chez les patients survivants, le nombre moyen de séjours hospitaliers a significativement diminué entre la 1re et la 5e année (23 séjours vs 10 séjours par patient; p<0.001). Durant la 5e année, 45,9% des patients survivants (n=106) n’ont eu aucun séjour hospitalier (ni ambulatoire ni hospitalisation complète) lié au CBNPCm.
Conclusion |
Il s’agit de la première cohorte en vraie vie de patients survivant 5 ans après l’initiation d’une immunothérapie en deuxième ligne ou plus pour le traitement d’un CBNPCm en France. À 5 ans, la majorité de ces patients ne reçoit plus de traitement systémique et près de la moitié des patients n’ont plus aucun séjour hospitalier lié au CBNPCm.
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Vol 15 - N° 1
P. 237 - janvier 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.