La toxicité hématologique au cours de la chimiothérapie chez les patients atteints de cancer bronchopulmonaire primitif : impact thérapeutique - 12/01/23
Résumé |
Introduction |
La toxicité hématologique au cours de la chimiothérapie pour cancer bronchopulmonaire (CBP) est la toxicité plus fréquente, évaluée à 80% de l’ensemble des cytotoxicités. Le but de notre étude était d’analyser les différents types et grades d’hématotoxicité d’évaluer leur impact sur la prise en charge thérapeutique.
Méthodes |
Étude rétrospective descriptive sur 188 dossiers de patients suivis pour CBP au service de pneumologie Pavillon 4 de l’hôpital Abderrahmane Mami durant la période allant de janvier 2019 à juin 2022 et ayant reçu au moins une ligne de chimiothérapie.
Résultats |
Tous les patients étaient de sexe masculin, âgés en moyenne de 62,66 ans. Ils étaient tabagiques actifs dans 34% des cas avec une consommation tabagique moyenne de 56.66 PA. Le type histologique le plus fréquent était l’adénocarcinome (42,6%) suivi par le carcinome épidermoïde (29,3%). Le CBP était métastatique au moment du diagnostic dans 61% des cas. Le traitement reposait sur un doublet de sel de platine associé à la vinorelbine dans 34% des cas, à la gemcitabine dans 20,8% des cas, à l’étoposide dans 10% des cas et aux taxanes dans 7,4% des cas. Une hématotoxicité est survenue chez 67,55% des cas, grade 3 dans 14,65% des cas et grade 4 dans 3,53% des cas. Il s’agissait d’une anémie dans 88.9% des cas, d’une neutropénie dans 8% et d’une thrombopénie dans 3,1% des cas. Les protocoles thérapeutiques les plus incriminées étaient: le doublet de sel de platine associé, à la vinorelbine dans 50% des cas, à la Gemcitabine dans 16% des cas et à l’étoposide dans 14% des cas. Les cures de chimiothérapie ont été reportées dans 33,5% des cas, à cause d’une anémie dans 42.85% des cas, d’une neutropénie dans 25,4% des cas, d’une thrombopénie dans 4.7% des cas, et d’une bi cytopénie dans 3%. L’anémié était grade 3 et 4 dans 10,1% des cas. Une neutropénie fébrile est survenue chez un patient, décédé dans les suites de cet incident. Un arrêt définitif de la chimiothérapie était décidé dans 41,5% des cas, du fait d’une progression tumorale et d’une anémie dans 63,6% des cas.
Conclusion |
Notre travail, démontre bien, que l’hématotoxicité, premier effet indésirable majeur de la CT, perturbe de façon considérable le schéma thérapeutique des patients atteints de CBP. Elle est à l’origine d’une interruption transitoire et même d’un arrêt définitif de la chimiothérapie.
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Vol 15 - N° 1
P. 234 - janvier 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.