Le lupus érythémateux disséminé atteint surtout la femme jeune et se caractérise par une atteinte systémique évoluant par poussée. Ses manifestations respiratoires sont fréquentes, en particulier l’atteinte pleurale qui constitue un critère diagnostique.

Afin de préciser le profils clinique, biologique, radiologique et évolutif, nous avons mené une étude rétrospective portant sur 38 patients colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd entre 2010 et 2021.

Il s’agit de 32 femmes et 6 hommes, la moyenne d’âge était de 34 ans. L’atteinte respiratoire était révélatrice de la maladie dans 34 cas. L’atteinte neuropsychique était retrouvée dans 4 cas, l’atteinte rénale dans 8 cas. Les signes cliniques sont dominés par la dyspnée dans 32 cas et la douleur thoracique dans 28 cas. Le délai d’évolution de la maladie avant le diagnostic était en moyenne de trois mois. Une pneumopathie basale était retrouvée dans 9 cas, une pleurésie dans 38 cas, des opacités alvéolaires avec épaississement pleural dans 4 cas, une pneumopathie infiltrante diffuse dans 4 cas et une opacité alvéolaire unilatérale dans un cas. Tous les patients avaient un bilan immunologique positif. La ponction biopsie pleurale faite chez tous les patients était en faveur d’un remaniement fibro-inflammatoire chronique non spécifique. Une corticothérapie était prescrite dans tous les cas, l’évolution à court terme était favorable dans 30 cas. Nous déplorons un décès par AVC ischémique, et deux par détresse respiratoire, 35 patients sont toujours suivis.

Nous soulignons la fréquence de l’atteinte pleurale, comme manifestation respiratoire du lupus, et son bon pronostic sous corticothérapie.