Particularités des anévrysmes pulmonaires - 12/01/23
Résumé |
Introduction |
Les anévrysmes pulmonaires sont des anomalies thoraciques peu fréquentes mais redoutables pouvant mettre en jeu le pronostic vital des patients. Le but de la présente étude est d’étudier les caractéristiques cliniques, étiologiques et thérapeutiques des patients porteurs d’anévrysmes pulmonaires.
Méthodes |
Étude rétrospective multicentrique portant sur 15 dossiers de patients ayant été pris en charge pour un anévrysme pulmonaire dans trois services de pneumologie (C, D et 3) de l’hôpital Abderahman Mami de l’Ariana (Tunisie) pendant la période allant de 2010 à 2022.
Résultats |
Neuf hommes et six femmes d’âge moyen de 48 ans (12–88) ont été inclus. L’anévrysme pulmonaire était de découverte fortuite chez 2 patients. Le motif de consultation le plus rapporté était une hémoptysie chez 13 patients avec un état de choc hémorragique chez 3 patients. Tous les anévrysmes ont été diagnostiqués sur une angio-TDM, 9 étaient des faux anévrysmes et 6 étaient des vrais anévrysmes. Une localisation bilatérale était observée chez trois patients. La taille moyenne de l’anévrysme était de 10,4 millimètres. L’étiologie la plus fréquente était une tuberculose pulmonaire (n=7) suivie par la maladie de Behçet (n=2) et l’aspergillose (n=1) ; aucune étiologie n’avait expliqué l’anévrysme chez 5 patients. Une déglobulisation avec nécessité de transfusion sanguine a été notée chez 5 patients. Une embolisation artérielle a été indiquée chez 4 patients et réalisée chez 3 avec succès. Cette technique n’a pas été réalisée chez un patient par manque de moyens. Un patient ayant un anévrysme de Rasmussen avec des séquelles de tuberculose pulmonaire a eu un traitement chirurgical (bi lobectomie). Et un patient ayant eu une maladie de Behçet a eu un traitement par des immunosuppresseurs. Après un recul moyen de 4 ans, il a noté une récidive de l’hémoptysie chez 3 patients. Aucun décès n’a été recensé.
Conclusion |
Les faux anévrysmes liés à la tuberculose demeurent en Tunisie la première cause d’anévrysmes pulmonaires, un diagnostic rapide et précoce par l’imagerie et une prise en charge multidisciplinaire sont les seuls garants d’un bon pronostic de ces affections.
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Vol 15 - N° 1
P. 215 - janvier 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.