Analyse finale de l’étude EVIDENS par région française : survie et tolérance en vie réelle à 3 ans des patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) traités par nivolumab - 12/01/23
Résumé |
Introduction |
EVIDENS est une étude de cohorte nationale prospective et observationnelle incluant 1423 pts atteints d’un CBNPC, traités en 2ème ligne et plus par nivolumab et suivis pendant 3 ans. Nous reportons les résultats de l’analyse finale incluant les caractéristiques cliniques de survie globale (SG), de survie sans progression (SSP) et la tolérance des patients inclus, dans chacune des 12 régions administratives de France métropolitaine (hors Corse).
Méthode |
L’analyse finale a été réalisée au niveau de chacune des régions par rapport à la France avec un suivi minimum de 36 mois. La SG et la SSP, évaluées par les investigateurs selon leur pratique clinique habituelle, ont été estimées à l’aide de la méthode de Kaplan-Meier avec leurs intervalles de confiance (IC) à 95 %.
Résultats |
Entre octobre 2016 et novembre 2017, 1423 patients ont été inclus dans 138 centres répartis dans 12 régions : Auvergne-Rhône-Alpes (ARA), Nouvelle-Aquitaine (NA), Île-de-France (IDF), Grand Est (GES), Provence-Alpes Côtes d’Azur (Sud), Occitanie (OCC), Normandie (NOR), Bretagne (BRE), Hauts-de-France (HDF), Bourgogne-Franche-Comté (BFC), Pays de la Loire (PDL) et Centre-Val de Loire (CVL). Le profil des patients à l’inclusion était similaire entre régions en termes d’âge médian (66 ans [64–68]). Le genre masculin (69,4 % [52,9–90,2]) et le statut fumeur ou ancien fumeur (89,6 [84,7–95,2]) étaient prédominants et plus de 80 % des patients présentaient un ECOG de 0-1 sauf en CVL et NOR avec respectivement 35,3 % et 38,1 % de patients ECOG≥2 (Tableau 1). La médiane de SG en France à 3 ans était de 11 mois, allant de 7,4 mois en CVL (34 patients) à 13,7 mois en NOR (84 patients). La médiane de SSP en France à 3 ans était de 3 mois allant de 2,3 mois en BFC et PDL (respectivement 80 et 41 patients) à 4,5 mois en NA (177 patients). Enfin, 35,6 % d’événements indésirables (EI), tous grades confondus, ont été reportés au niveau national avec des disparités régionales allant de 27,7 % à 58,5 % respectivement en BRE et PDL et une médiane d’EI d’origine immunologique reliés au traitement de grades III-IV à 4,1% en France allant de 1,2 % (HDF) à 7,1 % (NOR). Après revue indépendante centralisée par les experts, 8 décès liés à la toxicité (0,6%) ont été confirmés.
Conclusion |
Cette analyse finale à 3 ans permet de confirmer l’analyse intermédiaire des données observées en régions et leur similarité avec celles rapportées au niveau national, les différences légères entre régions pouvant s’expliquer par le nombre ainsi que les caractéristiques des patients recrutés [1 , 2 , 3 ]. À 3 ans, ces résultats en vraie vie sont similaires à ceux des essais de développement de phase III.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 1
P. 130 - janvier 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.