Actualisation des données de phase I de recherche de dose et premières données de la phase d’expansion du tarlatamab, un anticorps bispécifique ciblant la protéine DLL3 et engageant les lymphocytes T, dans le cancer bronchique à petites cellules (CBPC) - 12/01/23
Résumé |
Introduction |
DLL3 (delta-like ligand 3) est surexprimée dans la plupart des CBPC. Le tarlatamab, un anticorps BiTE® (bispecific T cell engager) à demi-vie prolongée, se lie aux DLL3 et CD3 pour induire une lyse tumorale médiée par les lymphocytes T (LT). La sécurité, la réponse et la survie sont décrites ici pour les cohortes de recherche de dose et d’expansion combinées de l’essai de phase I (NCT03319940).
Méthodes |
Le tarlatamab (0,003–100mg) a été administré par voie IV toutes les deux semaines à partir du deuxième cycle avec ou sans palier de dose à des patients avec un CBPC progressant après≥1L de chimiothérapie à base de platine. La réponse a été évaluée selon les critères RECIST modifiés (version 1.1). La survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG) ont été estimées par la méthode de Kaplan-Meier. L’expression tumorale de DLL3 a été évaluée par immunohistochimie (IHC). Les profils cytokiniques et d’activation des LT ont été déterminés sur des échantillons sériques.
Résultats |
Au 15 juin 2022, 106 patients avaient reçu≥1 dose de tarlatamab (suivi médian : 8,5 mois ; intervalle : 0,2–30,7). L’âge médian des patients était de 63,5 ans (intervalle : 32–80) ; l’ECOG PS de 0–1 chez 99 % ; le nombre médian de lignes antérieures de 2,0 (intervalle : 1–6) ; 24,5 % étaient réfractaires au platine ; 49,1 % avaient reçu un anti-PD-1/PD-L1. L’analyse de DLL3 était positive (≥1 %) pour 95,5 % des échantillons. La durée médiane du traitement était de 11,6 semaines (intervalle : 0,1–80). Des EI liés au traitement (EILT) sont survenus chez 97 patients (91,5 %) : grade≥3 (31,1 % ; la majorité étant des cytopénies) ; grade≥4 (9,4 %) et grade 5 (0,9 % ; pneumopathie chez un patient). Les EILT d’intérêt sont détaillés dans la figure. Quatre patients (3,8 %) ont arrêté le traitement à cause d’EILT (encéphalopathie, neurotoxicité et pneumopathie). Le taux global de réponse objective (TRO) confirmée ou non confirmée était de 27,6 % (IC95 % : 19,3 ; 37,2) ; 22,9 % des patients ont eu une réponse confirmée (IC95 % : 15,2 ; 32,1) dont 2 réponses complètes (RC) et 22 réponses partielles (RP). Parmi les répondeurs confirmés, le délai médian de réponse a été de 1,8 mois (intervalle : 1,2–7,4) et la durée médiane de la réponse de 13,0 mois (IC95 % : 6,2 ; 14,9). Le taux de contrôle de la maladie (stabilisation/RC/RP) était de 52,4 % (IC95 % : 42,4 ; 62,2). La SSP médiane était de 3,7 mois (IC95 % : 2,1 ; 5,3) et la SG médiane était de 13,2 mois (IC95 % : 8,8 ; NE). (Remarque : les DR/SSP/SG ont été calculées pour les patients suivis 6 mois après la première dose [n=102] ; le TRO pour ceux suivis pendant≥9 semaines [n=105]).
Conclusion |
Le tarlatamab a un profil de tolérance attendu et gérable et a montré une efficacité prometteuse avec une réponse durable chez les répondeurs confirmés. Les SSP/SG se comparent favorablement à celles des autres options disponibles en rechute. Un essai de phase II est en cours de recrutement dans le CBPC 3L+ (NCT05060016).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 1
P. 127-128 - janvier 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.