Les cancers des voies biliaires (CVB) sont des tumeurs rares. Leur prise en charge a évolué ces dernières années. L’association ACABi a mené une enquête nationale sur les pratiques de prise en charge des CVB en France.

Un questionnaire a été développé par une équipe pluridisciplinaire puis diffusé (juin-juillet 2021) par les sociétés savantes de cancérologie digestive françaises. Les données ont été analysées selon le type de centre d’exercice (groupe A : centre hospitalo-universitaire ou de lutte contre le cancer, groupe B : centre hospitalier général ou privé)

172 médecins (hépato-gastroentérologues : 58,0 %, oncologues : 19,5 % et chirurgiens : 18,3 %), représentant toutes les régions françaises, ont répondu. L’accès à l’échoendoscopie et à la cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique était identique entre les groupes (> 80 %), contrairement à la cholangioscopie (groupe A : 82,9 %, groupe B : 63,6 %). En situation adjuvante, la capécitabine était proposée majoritairement (> 65 %). Pour les tumeurs non opérables, la chimiothérapie de première ligne la plus utilisée était le cisplatine/gemcitabine (CISGEM, 66,3 %). Chez 38,5 %, elle n’était pas réalisée en hôpital de jour et seulement 13,6 % proposaient une pause après un nombre fixe de cures. Le traitement de deuxième ligne le plus utilisé était le 5FU/oxaliplatine (FOLFOX, 52,3 %). Le profilage moléculaire était réalisé chez plus de la moitié des patients pour 41,1 % des répondants du groupe A et 18,8 % du groupe B.

Cette enquête montre l’application des standards thérapeutiques mais aussi certaines pratiques divergentes des recommandations ainsi que des disparités entre les centres.

Overview of biliary tract cancer management practices in France: results of the ACABi national survey

Biliary tract cancers (BTC) are rare. Their management has evolved in recent years. ACABi conducted a survey on the management practices of CVB in France.

A questionnaire was developed by a multidisciplinary team and distributed (June-July 2021) by the French digestive oncology societies. The data were analyzed according to the type of practice center (group A: university hospital or cancer comprehensive center, group B: general hospital or private hospital)

172 physicians (hepato-gastroenterologists: 58.0%, oncologists: 19.5% and surgeons: 18.3%), representing all French regions, responded. Access to echo-endoscopy and endoscopic retrograde cholangio-pancreatography was identical between the groups (> 80%), unlike cholangioscopy (group A: 82.9%, group B: 63.6%). In the adjuvant setting, capecitabine was proposed in the majority (> 65%). For non-operable tumors, the most commonly used first-line chemotherapy was cisplatin/gemcitabine (CISGEM, 66.3%). In 38.5% of cases, it was not performed in the day hospital and only 13.6% proposed a break after a fixed number of courses. The most commonly used second-line treatment was 5FU/oxaliplatin (FOLFOX, 52.3%). Molecular profiling was performed in more than half of the patients for 41.1% of respondents in group A and 18.8% in group B.

This survey shows the application of therapeutic standards but also certain practices diverging from the recommendations as well as disparities between centers.