Efficacité de l’association de l’ETP individuelle et collective sur l’acquisition de compétences de sécurité des biothérapies sous-cutanées dans les RIC. Étude contrôlée, randomisée, multicentrique (ERIBIO) - 18/12/22
Résumé |
Introduction |
Les biothérapies sous-cutanées (SC) présentent un risque d’effets secondaires surtout infectieux chez les patients ayant un rhumatisme inflammatoire chronique (RIC). L’éducation thérapeutique (ETP) réalisée en individuel par une infirmière a montré son efficacité sur l’acquisition par les patients de compétences de sécurité vis-à-vis des biothérapies SC [1 ]. L’ETP réalisée en groupe n’a pas démontré son efficacité dans ce contexte. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité à 6 mois de l’association ETP individuelle-ETP collective versus ETP individuelle seule sur l’acquisition de compétences de sécurité vis-à-vis des biothérapies SC chez les patients atteints de RIC.
Patients et méthodes |
Essai thérapeutique prospectif, contrôlé, randomisé [1:1], multicentrique, en ouvert, à deux bras parallèles. Des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) et de spondyloarthrite (SA) débutant une biothérapie SC ont été recrutés de janvier 2019 à novembre 2020 dans 7 services de rhumatologie. Tous les patients ont bénéficié d’une séance d’ETP individuelle à l’inclusion. Une séance d’ETP de renforcement a été réalisée à 3 mois en groupe dans le groupe interventionnel (GI) ou en individuel pour le groupe contrôle (GC). Les compétences étaient évaluées par le questionnaire validé BioSecure (cotation 0–100, un score plus élevé signifiant plus de compétences) explorant 7 domaines : infections, vaccinations, chirurgie, soins dentaires, adhésion au traitement, désir de grossesse, conservation du traitement [2 ].
Résultats |
Au total, 121 patients ont été inclus et analysés en intention de traiter : 25 % PR et 75 % SpA, avec un âge moyen de 45,9±13,9 ans et une durée de la maladie de 5,9±8,1 ans. Au total, 90 % étaient sous anti-TNF. À baseline, les patients étaient similaires dans les deux groupes. Le score de connaissances BioSecure n’était pas différent entre les groupes à l’inclusion : 66±20,2 dans le GI, 70±17,6 dans le GC. À 6 mois, il était de 81,9±14 dans le GI versus 84,9±9,6 dans le GC (p = 0,08) et à 12 mois : 80,6±17,9 dans le GI versus 85,8±9,9 dans le GC (p=0,02). À 6 mois, les compétences se sont améliorées dans les deux groupes : 16±17,9 (GI) (p<0,001) vs 14,9±16,3 (GC) (p<0,001). Il en est de même à M12 : 14,7±17,6 (GI) (p<0,001) vs 15,8±17,8 (GC) (p<0,001). Aucune corrélation avec le score BioSecure n’a été mise en évidence avec le sexe, le niveau scolaire, la durée de la maladie, l’activité de la maladie, l’anxiété, la dépression, les peurs vis-à-vis de la maladie et des traitements et le faire face à la maladie. L’intervention n’a amélioré aucun des 7 domaines du questionnaire BioSecure par rapport au GC.
Conclusion |
L’éducation aux biothérapies, qu’elle soit individuelle ou collective, a été performante pour promouvoir les comportements de sécurité. L’association ETP individuelle-ETP collective est tout aussi efficace que l’ETP individuelle seule sur l’acquisition de compétences de sécurité des biothérapies à 6 mois.
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Vol 89 - N° S1
P. A82-A83 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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