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Évaluation de la sarcopénie comme facteur pronostique de survie chez les patients atteints de myélome multiple - 18/12/22

Doi : 10.1016/j.rhum.2022.10.060 
L. Zahouily , L. Bolko, I. Charlot, M. Geoffroy, A. Hittinger, C. Chopin, C. Dorilleau, J.H. Salmon
 Rhumatologie, hôpital Maison-Blanche, CHU de Reims, Reims 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les principaux facteurs pronostiques couramment utilisés à ce jour dans le myélome reposent sur la classification de l’International Staging System (ISS), prenant en compte des indicateurs biologiques (bêta 2 microglobuline et albumine). Elle permet d’estimer une moyenne de survie au diagnostic allant de 62 à 29 mois. À cela, s’ajoute plus récemment le dosage des LDH et surtout les anomalies cytogénétiques de pronostique péjoratif (translocations [4:14], [14:16], délétion 17p, mutation p53).

Afin de préciser les facteurs pronostiques déjà étudiés dans d’autres pathologies néoplasiques nous avons cherché à évaluer l’impact sur la survie globale et la survie sans évènements de la sarcopénie chez des patients atteints de myélome multiple selon la surface et la densité du psoas sur coupes scanographiques.

Patients et méthodes

Dans cette étude rétrospective nous avons inclus tous les patients avec le diagnostic de myélome multiple ayant été hospitalisé au moins 1 fois dans le service de rhumatologie du CHU de Reims entre 2000 et 2020. La sarcopénie a été définie selon le Total Psoas Area Index (TPI en mm2/m2) sur des coupes scanographiques transversales à hauteur de L3. La densité des psoas en unité Hounsfield (HU) a aussi été analysée en L4. Les patients sarcopéniques étaient ceux dont le TPI ou la densité était inférieure au quartile le plus bas.

Résultats

Sur les 72 patients inclus, 19 étaient sarcopéniques selon la définition du quartile inférieur soit un TPI inférieur à 455mm2/m2 pour les hommes et 440mm2/m2 pour les femmes. Les femmes avaient un TPI significativement plus bas que les hommes (p=0,0002) et le TPI médian était significativement plus bas dans le groupe sarcopénique (p<0,0001). Il n’y avait pas de différence entre les 2 groupes ni sur la survie globale ni sur la survie sans évènements (HR=0,81, IC95 % : 0,39–1,67, p=0,59 et HR=1,49, IC95 % : 0,84–2,62 respectivement). La densité des psoas a été analysée chez 62 patients. On observait une tendance non significative pour la survie globale dans le groupe densité musculaire basse (HR=0,6, IC95 % : 0,77–3,40, p=0,14).

Discussion

La sarcopénie selon la surface des psoas ne semble pas être un facteur pronostique dans le myélome. La densité musculaire semble être plus pertinente avec une tendance péjorative sur la survie globale lorsque celle-ci est basse. Ces résultats se rapprochent de ceux démontrés dans des études préexistantes. D’autres méthodes d’évaluation de la sarcopénie comme la densité adipeuse viscérale ou sous-cutanée déjà étudiées doivent être envisagées afin de mieux représenter la composition corporelle et son impact sur la survie dans le myélome multiple.

Conclusion

L’évaluation quantitative de la sarcopénie dans le myélome ne semble pas être un facteur pronostique. L’évaluation qualitative par mesure de la densité semble plus corrélée. Des études prospectives avec mesure qualitative (grip test) et quantitative sont nécessaires pour conclure.

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Vol 89 - N° S1

P. A49 - décembre 2022 Retour au numéro
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