Évaluation de la fonction sexuelle chez les patients atteints de Polyarthrite Rhumatoïde - 18/12/22

Résumé |
Introduction |
La qualité de vie sexuelle des patients atteints de la polyarthrite rhumatoïde (PR) est souvent perturbée mais sous-estimée. L’objectif de notre étude est d’évaluer la fonction sexuelle et de déterminer les facteurs associés aux troubles sexuels chez nos patients atteints de PR.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale portant sur des patients suivis pour une PR, durant la période entre janvier et décembre 2021. Le diagnostic de PR reposait sur les critères ACR1987/EULAR 2010. Nous avons évalué globalement la fonction sexuelle par le quotient sexuel (QS) et le handicap fonctionnel par le score HAQ (Health Assessment Questionnaire).
Résultats |
Nous avons colligé 57 patients (48 femmes et 9 hommes) avec un âge moyen de 53,9 ans±11 [21–76 ans]. Pour les comorbidités : 22,8 % des cas étaient diabétiques ; 19,3 % étaient hypertendus et 23,4 % étaient obèses. La durée moyenne d’évolution de la PR était de 11,8 ans±10 [1–40 ans]. Des déformations articulaires spécifiques de la maladie étaient constatées chez 49,1 % des cas et des destructions radiologiques chez 84,2 % des patients. Un total de 40,4 % avaient une maladie très active (DAS 28>5,1), 12,3 % étaient en rémission avec une moyenne de DAS 28 de 4,5±1,8 [1–8,25]. L’EVA moyenne était de 50mm±23mm [10–90mm]. Le HAQ moyen était de 1,3±0,8 [0-2,8]. L’analyse des résultats du quotient sexuel a montré que le quart de notre population avaient une vie sexuelle décevante (QS entre 21 et 40 %) et que 45,6 % avaient une vie sexuelle moyenne à satisfaisante(QS entre 60–80 %). Le QS moyen était de 52,4±21,25 [6–87]. Une association statistiquement significative a été trouvée entre ces troubles de la sexualité et l’activité de la maladie (DAS28), EVA douleur, HAQ (p=0,02 ; p=0,03 ; p=0,6 respectivement). On n’a pas décelé une relation significative entre le QS et la durée d’évolution de la maladie(p=0,8).
Conclusion |
Plus d’attention à la vie sexuelle dans le suivi des patients atteints de PR pourrait avoir un effet bénéfique sur l’activité de la maladie ainsi que sur leur qualité de vie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 89 - N° S1
P. A277 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?