Les antécédents familiaux sont-ils un modificateur de la maladie psoriasique ? - 18/12/22
Résumé |
Introduction |
Le rhumatisme psoriasique (RPs) est une maladie inflammatoire chronique à médiation immunitaire, caractérisée par une atteinte cutanée et articulaire. Au-delà des manifestations musculosquelettiques ou dermatologiques, d’autres affections coexistant s’accumulent au cours de l’évolution de la maladie, constituant le syndrome clinique, la maladie psoriasique. Le psoriasis (PsO) et le RPs ont de solides antécédents génétiques, ce qui est non seulement important pour la survenue des maladies, mais ont également un impact sur le phénotype des patients. Certaines études ont montré que les cas de maladie familiale par rapport aux maladies sporadiques présentent certaines différences en termes de caractéristiques de la maladie, telles qu’un âge plus précoce au début du PsO, une atteinte plus fréquente des ongles et une maladie plus grave dans le cas d’antécédents familiaux (AF) de RPs et/ou PsO. Le but de cette étude était d’évaluer les effets des AF de PsO/RPs sur les phénotypes de la maladie.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective et descriptive a inclus des patients atteints de RPs (tous les patients remplissent les critères CASPAR) et de PsO suivis dans notre centre. Par la suite, les patients ont été répartis selon la présence d’un AF, en deux groupes : RPs et PsO. Des données sociodémographiques et cliniques ont été recueillies. Une analyse descriptive générale a été effectuée, la valeur de p < 0,05 était statistiquement significative.
Résultats |
Nous avons inclus 275 patients, 125 avec PsO (moyenne±ET âge 55,56±14,80 ans ; 52,8 % hommes) et 150 avec RPs (moyenne±ET âge 57,03±11,54 ans ; 61,3 % hommes). Dans le groupe PsO, un total de 54 patients sur 125 (43,2 %) avait un AF. Les patients avec un AF positive avaient un âge plus précoce au début du psoriasis avec des différences statistiques entre les groupes (p=0,002). Aucune différence statistique n’a été observée pour les autres données démographiques, les caractéristiques cliniques et la gravité de la maladie. Dans le groupe RPs, 18,67 % avaient un AF positive. Les patients avec un AF positive avaient une maladie cutanée plus fréquente (p=0,03). Aucune différence statistiquement significative n’a été trouvée entre les caractéristiques sociodémographiques, les autres caractéristiques cliniques ou les différentes thérapies, ainsi que l’activité de la maladie ou la qualité de vie (p>0,05).
Conclusion |
Conformément aux études précédentes, nous avons trouvé une différence marquée dans l’âge d’apparition du PsO lié à l’AF dans le groupe de patients atteints de PsO, mais sans autre différence dans la présentation ou la gravité de la maladie. Chez les patients atteints de RPs, seule une relation a été identifiée entre l’AF et la présence d’une maladie cutanée. Ces résultats peuvent être conditionnés par l’échantillon réduit de patients, et l’AF n’est pas toujours facile à obtenir, car les patients peuvent ou non être au courant des maladies des membres de leur famille, en particulier pour les parents au deuxième degré ou si les membres de la famille ont une maladie bénigne. Ainsi, de futures études avec un plus grand nombre de patients pourraient être utiles pour identifier son impact sur le pronostic de cette maladie.
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Vol 89 - N° S1
P. A266 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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