Indice algo-fonctionnel de Lequesne au cours des spondyloarthrite : quels sont les paramètres qui l’influencent ? - 18/12/22

Résumé |
Introduction |
La spondyloarthrite (SpA) est un rhumatisme inflammatoire chronique responsable d’un handicap fonctionnel important. La SpA maghrébine est caractérisée par une atteinte plus fréquente de la hanche [1 ]. L’indice algo-fonctionnel de Lequesne (IAF) est l’indice la plus utilisé pour évaluer le retentissement fonctionnel des patients ayant une coxite. L’objectif de notre travail était de décrire des facteurs influençant l’IAF au cours de la SpA.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective incluant 263 patients suivis pour SpA répondant aux critères ASAS 2009. Pour chaque patient, nous avons recueilli : l’âge, la durée d’évolution de la maladie, l’activité sportive, le profil HLA-B27, le nombre d’articulation douloureuses (NAD), le nombre d’articulations gonflées (NAG), l’activité de la maladie en utilisant les scores Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index (BASDAI) et Bath Ankylosing Spondylitis Global score (BASG-s) et la présence de coxite. La mobilité axiale a été évaluée par le score Bath Ankylosing Spondylitis Metrology Index (BASMI). Le retentissement fonctionnel a été évalué par le Bath Ankylosing Spondylitis Functional Index (BASFI). La qualité de vie du patient a été évaluée en utilisant les scores ASQoL (Ankylosing Spondylitis Quality of Life) et SF36 (36-item Short-Form Health Survey). Le BASRI (Bath Ankylosing Spondylitis Radiologic Index) et le mSASSS (modified Stoke Ankylosing Spondylitis Spinal Score) ont été utilisés pour évaluer le retentissement structural.
Résultats |
Soixante-trois pour cent de nos patients étaient des homme (n=192). L’âge moyen était de 38,9±12,7 ans. La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 11,3±9,5 ans. Vingt-quatre pour cent des patients étaient sportifs. Parmi les 76 patients ayant un typage HLA-B27, 56,3 % avaient un typage positif. Les NAD et les NAG moyens étaient de 1,3±2,5 et de 0,2±0,8, respectivement. Les BASDAI et BASG-s moyens étaient de 4,94±3 et de 3,81±3,08, respectivement. Le BASMI moyen étaient de 3,9±2,3. L’ASQoL et le BASFI moyens étaient de 9,6+4,9 et de 4,58±2,57, respectivement. La coxite était présente chez 53,3 % des patients (n=140). L’IAF moyen était de 7,5±6,4. Un IAF supérieur à 12 a été noté chez 31,8 % des patients. Le BASRI et le mSASSS moyens étaient de 8,2±3,9 et de 15±18,2, respectivement. L’IAF était associé à l’activité sportive (p=0,002). Une corrélation positive entre l’IAF et la durée d’évolution de la maladie (p=0,001), le NAD (p=0,005), le BASG-s (p=0,025), le BASDAI (p<0,0001) et l’ASQoL (p=0,001). L’IAF était négativement corrélé aux domaines d’activité physique (p=0,002), à la perception globale de l’état de santé (p=0,045) et à la limitation liée à la santé psychique (p=0,014) du SF36. Une régression linaire multiple des facteurs associés à l’IAF a été réalisée montrant une corrélation entre ce dernier avec le BASMI (p<0,001) et le mSASSS (p=0,046).
Conclusion |
Notre étude a montré que l’IAF est étroitement corrélée aux lésions vertébrales, ceci souligne l’importance d’une prise en charge précoce de la maladie afin d’éviter l’installation de dommages structuraux irréversibles au rachis qui limite la mobilité des patients et entraîne par conséquent une gêne fonctionnelle importante.
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Vol 89 - N° S1
P. A265-A266 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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