Les spondylarthrites (SPA) sont des rhumatismes inflammatoires chroniques caractérisés par l’atteinte des sacro-iliaques et du rachis, qui touche les deux sexes mais plus fréquent chez le sexe masculin.

L’objectif de cette étude est d’analyser caractéristiques épidémiologiques, cliniques et paracliniques des SPA féminines.

Étude rétrospective menée chez 333 patients suivis pour SPA au service de Rhumatologie entre 2004 et 2021.

Notre étude avait concerné 153 femmes et 180 hommes. Dans la population de SPA féminine, l’âge moyen était de 45,1 ans, 12,4 % étaient hypertendues, 4,8 % avaient une comorbidité psychique et aucune patiente n’a été tabagique, versus un âge moyen de 36,4 ans, 5 % des HTA, 1,7 % ayant une comorbidité psychique et 25 % des tabagiques pour la SPA masculine. L’âge de début des symptômes était de 36,5 ans pour les femmes versus 28 ans chez les hommes (p=0,001). L’atteinte axiale étaient de l’ordre de 84,3 % chez les femmes et de 85 % chez les hommes, alors que l’atteinte périphérique et enthésique étaient présentes chez 73,8 % et 56,8 % des sujets de sexe féminin et chez 58,8 % et 46,6 % des sujets de sexe masculin (p à 0,004 et 0,064 respectivement). La coxite était présente chez 13,1 % et les syndesmophytes chez 15,3 % des femmes versus 36,1 % et 18,3 % chez les hommes (p à 0,001 et 0,4 respectivement). La VS moyenne était à 45,7, la CRP moyenne à 28,5 et la calcémie moyenne à 92 dans le 1^er groupe versus 43, 40,6 et 93,4 dans le 2^e (p à 0,4 ; 0,03 et 0,03 respectivement). La rechute était à 26,8 % dans la SPA féminine et à 12,6 % dans la SPA masculine (p=0,025).

Dans notre étude, l’âge de début des symptômes est plus tardif dans la SPA féminine, l’atteinte périphérique et enthésique est plus fréquente chez les femmes alors que la coxite est plus fréquente chez les sujets de sexe masculin avec une CRP et une calcémie plus élevée de façon statistiquement significative.