Apport de l’échographie dans l’évaluation de l’atteinte du pied au cours du rhumatisme psoriasique - 18/12/22
Résumé |
Introduction |
L’atteinte du pied occupe une place originale au cours du rhumatisme psoriasique (RPso) vu sa fréquence, sa précocité et son polymorphisme clinique. Le diagnostic des différentes lésions du pied repose principalement sur la clinique et les radiographies standards. Cependant, l’échographie représente un examen performant pour le diagnostic à un stade précoce ainsi que pour le suivi de ces différentes lésions. Les objectifs de ce travail étaient d’étudier les aspects échographiques de l’atteinte du pied au cours du RPso et de déduire la sensibilité et la reproductibilité de cet examen.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale menée sur 8 mois (de juin 2021 à janvier 2022) dans un service de rhumatologie, sur des patients suivis pour RPso et ayant bénéficié d’une évaluation clinique et de radiographies standards (2 avant-pieds de face, 2 talons de profil). Pour tous les patients, une échographie des 2 pieds était pratiquée par le même médecin expérimenté en mode B puis en mode Doppler puissance avec une sonde de balayage linéaire de 6 à 18MHz.
Résultats |
Nous avons inclus 26 patients d’âge moyen 50 ans. Le sex-ratio H/F était 14/12 et la durée moyenne d’évolution de la maladie était de 5 ans. Les signes cliniques rapportés au niveau du pied étaient : des talalgies (69 %, n=18), des arthralgies (38,4 %, n=9), des synovites/arthrites (27 %, n=7), des dactylites (15,4 %, n=4), une onychopathie psoriasique (42 % ; n=11). Les radiographies standards objectivaient les signes d’enthésite calcanéenne chez 69,2 % des cas (n=18) et des anomalies des avants-pieds (érosions, ankylose, appositions périostées…) chez 34,6 % des cas (n=9). L’échographie était plus sensible que les radiographies standards. L’échographie du talon objectivait des signes d’enthésite chez 84,6 % des cas (n=22) : bilatérale (81,8 %), touchant l’aponévrose plantaire (50 %), l’insertion du tendon d’Achille (41 %) et les deux localisations (9 %). L’échographie de l’avant-pied objectivait des anomalies chez 50 % des cas (n=11) à type de : reconstructions périostées (38,4 %, n=10), érosions osseuse (31 %, n=8), synovites et ténosynovites (26 %, n=6), dactylites (19,2 %, n=5). L’échographie de l’ongle objectivait des signes d’onychopathie chez 61,5 % des cas (n=16). Les anomalies étaient : Epaississement du repli unguéal (50 %, n=13), amincissement/dépressions de la tablette unguéale (38,5 %, n=10), activité Doppler au niveau de la matrice/base de l’ongle/lit unguéal (46 %, n=12).
Conclusion |
Notre étude confirme la reproductibilité de l’échographie dans la détection des différentes lésions au niveau du pied chez les patients atteints de RPso même en absence de signes cliniques et avant l’installation des lésions structurales sur les radiographies standards. De ce fait, elle représente un examen utile en complément de l’examen clinique pour le diagnostic et le suivi chez ces patients.
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Vol 89 - N° S1
P. A186-A187 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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