Dépistage des fractures vertébrales chez les patients hémodialysés à l’hôpital Général de Douala - 18/12/22

Résumé |
Introduction |
La fragilité osseuse au cours de la maladie rénale chronique est connue et documentée chez le caucasien. Le but de notre étude était de déterminer la fréquence des fractures vertébrales et les facteurs associés chez les patients hémodialysés chronique en Afrique subsaharienne.
Matériels et méthodes |
Il s’agissait d’une étude transversale réalisée de décembre 2021 à mai 2022 chez tous les patients âgés de plus de 18 ans sous hémodialyse depuis au moins 3mois et, ayant consenti à la réalisation de radiographies standard du rachis dorsolombaire de face et profil et l’exploitation des données de leurs dossiers médicaux. Les clichés radiographiques étaient interprétés par un radiologue et un rhumatologue. Les fractures vertébrales étaient classées selon la méthode semi-quantitative de Genant en 3 types (cunéiformes, bi-concave ou déformation par écrasement) et par gravité [grade 1 (perte de hauteur de 20 à 25 %), grade 2 (perte de hauteur de 25 à 40 %) ou grade 3 (>40 %) de perte de hauteur]. Le test de régression logistique a été utilisé pour évaluer l’association entre les variables. Une valeur de p<0,05 était considéré comme significative.
Résultats |
À la fin de notre étude, 150 patients (87 hommes), d’âge moyen 44±12,1 ans étaient inclus. La néphropathie de base était d’étiologie vasculaire chez 33,90 % (51/15) des patients. Les comorbidités les plus fréquentes étaient l’hypertension artérielle chez 66,60 % (100/150) et le diabète chez 16,80 % (18/150) des patients. La durée médiane en hémodialyse était de 36mois (12) [3–240]. Si la grande majorité des patients 93,00 % (99/150) recevait une supplémentation calcique, seulement 6,60 % (10/150) avait une supplémentation en vitamine D. Les rachialgies étaient retrouvées chez 43,30 % (65/150) et 12,60 % avait une hypercyphose dorsale. Les facteurs de risque classiques d’ostéoporose retrouvés étaient la sédentarité et la ménopause dans 77,30 % (116/150), et 15,30 % (23/150) respectivement. Le taux relatif des fractures vertébrales était de 44,00 %. Leurs localisations préférentielles étaient dorsales (60,00 %), lombaires (58,00 %). Elles étaient dorsolombaires chez 18,50 %. Le nombre moyen de fractures vertébrales par patient était de 2,73±1,6. Les formes de fractures étaient essentiellement cunéiformes (46,20 %) et biconcaves (43,00 %). Elles étaient de grade 1 et 2 dans 41,50 % et 50,90 % respectivement. Le facteur de risque associé aux fractures vertébrales était la baisse de l’acuité visuelle [OR=2,78 (1,87–8,89) ; p=0,006]. Ni l’âge, ni la durée en dialyse n’était associé à la survenue de fractures dans notre échantillon.
Conclusion |
Près de la moitié des patients avait une fracture vertébrale. Le facteur associé était la baisse de l’acuité visuelle.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 89 - N° S1
P. A180 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?