Incidence des fractures vertébrales à l’arrêt de l’Xgeva* (Denosumab 120 mg) administré pour métastases osseuses de cancer du sein (étude rétrospective) - 18/12/22
Résumé |
Introduction |
À l’arrêt du Denosumab, il existe une augmentation importante du remodelage osseux associée à une perte osseuse conséquente, ce qui peut occasionner chez des malades ostéoporotiques des fractures vertébrales isolées ou multiples (cascades fracturaires). Les malades atteintes de cancer du sein métastatique à l’os bénéficient fréquemment d’un traitement par Denosumab à des doses nettement plus importantes que les malades ostéoporotiques (120mg/mois vs 60mg tous les 6 mois) ; certaines ont une survie prolongée malgré leurs métastases.
Buts |
Nous avons voulu évaluer le risque de fracture vertébrale chez des malades ayant un cancer du sein métastatique dont le traitement par Denosumab a été stoppé.
Patients et méthodes |
Toutes les malades traitées à l’Oncôpole pour cancer du sein métastatique à partir de 2014, ayant eu au moins 2 injections sous cutanées de Denosumab 120mg et ayant bénéficié d’un examen d’imagerie après l’arrêt du traitement (TDM corps entier, TEP scanner ou IRM rachidienne) pouvant évaluer l’existence de fractures vertébrales, ont été incluses.
Résultats |
Au total, 63 malades ont été screenées. 34 sont décédées, 5 ont été perdues du vue, 24 malades ont donc été étudiées : âge médian : 58 ans (45–66), diagnostic d’ostéoporose associé au cancer : 5/24, corticothérapie 14/24, malades ayant eu des bisphosphonates avant l’Xgéva* : 7/24. Durée de prise de l’Xgéva : 23 mois (19–25), motif d’arrêt de l’Xgéva : ostéonécrose : 1, hypocalcémie : 2, allergie : 1, fin de protocole : 19, durée moyenne de suivi 25 mois (7–36).
1 malade a présenté une cascade fracturaire vertébrale. 5 Malades ont eu des fractures vertébrales sur métastases lytiques, sans évolution péjorative du cancer associée.
Conclusion |
Le faible effectif de notre cohorte et l’absence de groupe contrôle (malades ayant poursuivi l’Xgéva*) doit pondérer nos conclusions mais l’arrêt du Dénosumab est associé, chez un tiers des malades, à des fractures vertébrales. Devrait-on poursuivre l’Xgéva*, chez les malades indemnes d’effets secondaires, éventuellement à plus faible doses ?
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Vol 89 - N° S1
P. A178 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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