Comorbidités et facteurs de risque associés aux fractures ostéoporotiques du fémur proximal : résultats d’une enquête monocentrique de 210 patients - 18/12/22
Résumé |
Introduction |
La fracture du fémur proximal est la complication la plus redoutable de l’ostéoporose. Elle représente un enjeu de santé publique chez les patients âgés, en raison de sa fréquence, de sa sévérité et de son impact économique. Nous rapportons les résultats d’une enquête menée sur 26 mois afin d’identifier les facteurs de risque d’ostéoporose et de chute ainsi que les comorbidités qui lui sont associées.
Patients et méthodes |
Etude transversale, prospective, descriptive. Ont été inclus les patients présentant une fracture du fémur proximal spontanée ou secondaire à un faible traumatisme durant 26 mois. Ont été recueillis les caractéristiques des patients, les facteurs de risque d’ostéoporose, les facteurs de risque de chute, les comorbidités associées, le type de traitement et la durée d’hospitalisation.
Résultats |
Au total, 210 cas de fractures du fémur proximal ont été recensés. Nous avons noté une prédominance féminine (60,1 %) avec un sex-ratio de 0,64, l’âge moyen est de 77,07±11,19 ans, les comorbidités associées sont : cardiovasculaires (53,8 %), diabète (29,4 %), dysthyroïdie (7,7 %), asthme (6,2 %), insuffisance rénale chronique (2,5 %). Le mécanisme de fracture est dominé par la chute (87,5 %), il s’agit le plus souvent d’accident domestique : glissade (30 %), trébuchement (26 %), ablution (11 %), chute dans les escaliers (7 %). Les facteurs de risque d’ostéoporose relevés sont : l’âge supérieur à 70 ans (69,4 %), sexe féminin (60,1 %), faible IMC (15,6 %), sédentarité (23,1 %), tabagisme (6,3 %), corticothérapie (5,4 %), antécédent de polyarthrite rhumatoïde dans 2,8 % des cas, ménopause précoce chez 2,1 % des femmes et antécédent de fracture du fémur proximal chez la mère (1,8 %). Les facteurs de risque de chute mis en évidence sont : les troubles visuels (39,5 %), troubles neuromusculaires (12,2 %), mauvais état de santé (plus de 3 maladies chroniques) chez 10,6 % des malades. Un antécédent personnel de fracture ostéoporotique est relevé dans 15,3 % des cas. La durée moyenne d’hospitalisation est de 5,2±2,5jours. Le traitement est chirurgical dans 81,6 % des cas avec mise en place d’une prothèse chez 40,8 % des patients.
Conclusion |
À travers cette enquête, nous avons constaté que les facteurs de risque d’ostéoporose les plus fréquents étaient l’âge avancé, le sexe féminin et la sédentarité. Les facteurs de risque de chute étaient dominés par les troubles visuels et les désordres neuromusculaires. Les comorbidités cardio-vasculaires et le diabète étaient fréquents chez nos patients.
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Vol 89 - N° S1
P. A178 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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