Particularités de l’ostéoporose chez les patientes ayant un cancer du sein sous anti-aromatase - 18/12/22
Résumé |
Introduction |
Le cancer du sein est le premier cancer de la femme surtout ménopausique. Son aspect hormono-dépendant nécessite l’utilisation de traitements hormono-modulateurs notamment les anti-aromatases responsable d’un hypogonadisme, d’une perte osseuse et d’une ostéoporose.
L’objectif de cette étude est de déterminer le profil épidémiologique, clinique et densitométrique des patientes suivies pour ostéoporose avec un néo du sein sous anti-aromatase et d’évaluer les facteurs associés au gain osseux chez cette population.
Patients et méthodes |
C’est une étude rétrospective descriptive et analytique concernant 126 patientes suivies pour ostéoporose associée à un cancer du sein sous anti-aromatase sur une période de 4 ans (2017 à 2021). L’analyse des données statistiques a été réalisée à l’aide du logiciel SPSS20.
Résultats |
Toutes les patientes étaient suivies pour cancer du sein et recevaient une thérapie systémique hormono-modulatrice type anti-aromatase. Toutes les patientes avaient une ostéoporose densitométrique confirmée par un T score<ou égal à −2,5 dont 31,7 % avaient un T-score<ou égal à −3,5. L’âge moyen des patientes était de 62,29 (40–92) ans. 1,6 % avaient un antécédent (ATCD) familial d’ostéoporose et 0,8 % avaient un ATCD familial de fracture ostéoporotique, 77 % avaient un ATCD personnel de fracture. 54,8 % étaient en surpoids, 14,3 % avaient une localisation secondaire. 88. 1 % avaient un taux insuffisant en vitamine D (<30ng/L). 15,9 % avaient une hypertension artérielle.
La durée moyenne du traitement anti-ostéoporotique était de 2,31 ans. 77 % des patientes étaient sous Résidronate, 14,3 % sous Alandronate et 8,7 % sous Zolédronate. L’étude du gain osseux avait concerné les patientes ayant une ostéodensitométrie de contrôle dans les 2 ans, la moyenne du gain osseux au niveau du rachis était de 0,011 et 0,018 pour le gain osseux au fémur.
En analyse bi-variée, il existe une association statistiquement significative entre la présence d’une valeur de T-Score<−3,5 et un gain osseux au niveau du rachis (p=0,035), l’absence de métastases avec le gain osseux au niveau du fémur (p<0,001), l’absence d’HTA et le gain osseux au niveau du fémur, concernant les moyens thérapeutiques utilisé il existe une association entre l’utilisation de l’acide zolédronique et le gain osseux au rachis (p=0,021).
Conclusion |
Les patientes ayant un cancer du sein sous anti-aromatases sont particulièrement sujettes à l’ostéoporose d’où l’intérêt de prêter une grande attention à cette population et intervenir sur les facteurs modifiables associés pour une meilleure prise en charge.
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Vol 89 - N° S1
P. A175 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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