Impact clinique de l’arrêt de la corticothérapie chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde traités par upadacitinib ou adalimumab - 18/12/22
Résumé |
Introduction |
Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) reçoivent souvent une corticothérapie en relais lors de l’instauration ou de l’adaptation d’un traitement de fond. En raison de leurs effets systémiques, il est recommandé de limiter l’usage des glucocorticoïdes (GC) au court terme, en administrant la dose la plus faible possible, avec une réduction progressive rapide [1 ].
Patients et méthodes |
Nous décrivons les modalités d’arrêt des GC et les répercussions cliniques chez des patients atteints de PR traités par upadacitinib (UPA) ou adalimumab (ADA). SELECT-COMPARE est une étude de phase III randomisée évaluant l’UPA vs placebo et ADA, associés au méthotrexate (MTX), au cours d’une période de 48 semaines (sem) de traitement en double aveugle et d’une période d’extension de 10 ans chez des patients atteints de PR ayant une réponse inadéquate au MTX [2 ]. Cette analyse post hoc portait sur les patients ayant reçu≥1 dose d’UPA 15 mg une fois par jour ou d’ADA 40 mg une sem sur deux, qui étaient sous corticothérapie concomitante à l’inclusion. Elle décrit la proportion de patients présentant une aggravation de la maladie (CDAI>2 et DAS28-CRP>0,6) après arrêt des GC au cours du suivi. Le maintien d’une réponse clinique, incluant rémission et la faible activité de la maladie, respectivement définies par un CDAI≤2,8 et≤10, ainsi qu’un DAS28-CRP<2,6 et≤3,2, a été évalué chez les patients ayant arrêté la corticothérapie. Les événements indésirables (EI) ont été évalués avant et après l’arrêt des GC tout au long du suivi.
Résultats |
Parmi les 1629 patients randomisés, 978 (60 %) étaient sous GC à l’inclusion ; 128 (13 %) ont arrêté la corticothérapie à la sem 26 ou ultérieurement (UPA, n=97 ; ADA, n=31). Les caractéristiques cliniques et démographiques initiales étaient généralement comparables entre les patients ayant poursuivi ou arrêté les GC. Au moment de l’arrêt des GC, l’activité de la maladie était contrôlée chez une proportion numériquement supérieure de patients traités par UPA vs ADA (CDAI≤2,8 : 55 % vs 32 % ; CDAI≤10 : 85 % vs 68 % ; DAS28-CRP<2,6 : 71 % vs 48 % ; DAS28-CRP≤3,2 : 87 % vs 62 %). Une aggravation de la maladie a été observée chez un petit nombre de patients sous UPA après arrêt des GC (1 % augmentation du CDAI>2 ; 7 % augmentation du DAS28-CRP>0,6) mais pas chez les patients sous ADA. Lors du suivi 6 mois après l’arrêt des GC, la plupart des patients respectivement traités par UPA et ADA avaient conservé un CDAI≤2,8 (74 % vs 88 %) et≤10 (92 % vs 95 %) et un DAS28-CRP<2,6 (89 % vs 85 %) et≤3,2 (91 % vs 94 %). Le traitement par GC a été réintroduit (mais généralement de manière temporaire) chez 14 % des patients sous UPA et 19 % de ceux sous ADA. Les EI étaient généralement similaires entre les groupes de traitement. Les taux d’infections graves avant et après l’arrêt des GC étaient respectivement de 0,8 (IC à 95 % 0,0–4,2) et 1,5 (0,2–5,4) événement pour 100 patients-années (E/100 PA) pour l’UPA et 7,7 (1,6–22,4) et 0 E/100 PA pour l’ADA.
Conclusion |
Le contrôle de la maladie a été maintenu chez presque tous les patients ayant obtenu un contrôle de la maladie et arrêté la corticothérapie, sans aggravation de l’activité de la maladie au cours de la période qui a suivi l’arrêt des GC.
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Vol 89 - N° S1
P. A170-A171 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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