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Propositions de démembrement des névralgies d’Arnold : conséquence sur le choix des gestes locaux - 18/12/22

Doi : 10.1016/j.rhum.2022.10.224 
P. Gaudin 1, , A. Zagala 2
1 Service de rhumatologie, hôpital Sud A. Michallon, Grenoble 
2 Rhumatologie, hôpital Sud, Échirolles 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’anatomie du nerf d’Arnold peut induire trois zones de conflit : à l’émergence au niveau C1-C2 (1), dans sa traversée du trapèze au niveau sous occipital (2), ou dans le canal au début de son trajet crânien entre le muscle grand droit postérieur de la tête et le muscle semi-épineux de la tête (3). Ceci fait proposer trois types de névralgie d’Arnold en fonction de l’examen clinique : cellulalgies hémicrâniennes, douleurs au palper rouler du sourcil, point douloureux sous occipital, limitation en rotation cervicale basse et haute. Ils peuvent induire trois types de traitements locaux.

Matériels et méthodes

1 – topographie C1-C2 : douleur sur le trajet du nerf d’Arnold et atteinte anatomique C1C2 du côté de la douleur : infiltration guidée C1C2 proposée avec produit de contraste puis acétate de méthylprednisolone. Préalable : angio-IRM ou angio-TDM réalisée pour vérifier l’absence de boucle artérielle vertébrale anormale. 2 – topographie dans la traversée du trapèze : douleur sur le trajet du nerf d’Arnold avec une tension basse au niveau du trapèze, une atteinte cervicodorsale du même côté et souvent une irradiation rétro-scapulaire du même côté : infiltration radioguidée articulaire postérieure C7-T1 avec produits de contraste puis acétate de méthylprednisolone. 3 – topographie dans le canal : douleur sur le trajet du nerf d’Arnold, pas de cervicalgies ni atteinte C1-C2 associés. Infiltration échoguidée de lidocaïne et acétate de prednisone. Efficacité jugée sur le nombre de répondeurs définis par amélioration de plus de 50 % de la douleur (EVA) à 1 mois.

Résultats

1 – topographie C1-C2 : 7 patients, 3 hommes, 4 femmes âge moyen 61 ans. Signes cliniques : cellulalgies hémicrâniennes 7/7, sourcils douloureux 4/7, point douloureux sous occipital 7/7, rotation cervicale haute limitée 4/7, rotation cervicale basse limitée 0/7. Six répondeurs, un échec. 2 – topographie au niveau du trapèze. 7 patients, 5 femmes, 2 hommes, âge moyen 63 an. Signes cliniques : cellulalgies hémicrâniennes 0/7, sourcils douloureux 0/7, point douloureux sous occipital 7/7 raideur en rotation cervicale basse 7/7, cervicale haute mal analysable. Six répondeurs dont 2 transitoires 3 semaines, améliorés après renouvellement du geste, un échec. 3 – topographie du canal occipital. Sept patients, 4 femmes, 3 hommes, âge moyen 63 ans. Signes cliniques : cellulalgies hémicrâniennes 5/7, sourcils douloureux 3/7, point douloureux sous occipital 7/7, rotation cervicale basse limitée 1/7. Six répondeurs, 2 récidives dans la semaine, un échec. Il paraît possible de démembrer cliniquement les topographies d’atteinte. Les cellulalgies et les sourcils douloureux=atteintes radiculaires ou tronculaires. L’atteinte associée à une cervicodorsalgie paraît plus projetée. L’efficacité des gestes locaux en fonction des topographies paraît conforter ces origines.

Discussion

Étude ouverte, effectif faible, pas de confirmation facile de l’atteinte dans le canal occipital, spécificité incertaine du geste sous occipital qui pourrait améliorer des douleurs d’autres origines du nerf grand occipital.

Conclusion

Un démembrement des névralgies d’Arnold entre atteinte radiculaire, tronculaire, et de tensions au niveau du trapèze est possible et peut correspondre à des gestes locaux spécifiques.

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Vol 89 - N° S1

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