Que connaissent les patients ostéoporotiques sur leur maladie ? - 18/12/22
Résumé |
Introduction |
L’ostéoporose est une maladie générale du squelette par fragilité osseuse responsable de fracture. C’est un problème de santé publique majeur.
L’objectif de cette étude est d’évaluer le degré de connaissance des malades ostéoporotiques vis-à-vis de leur maladie dans le cadre de l’éducation thérapeutique afin d’améliorer la prise en charge et élaborer une décision partagée avec le malade.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude épidémiologique transversale, incluant 137 patients suivis pour ostéoporose. Les données descriptives et les différentes variables évaluant les connaissances, les attentes des patients et leur adhésion thérapeutique ont été recueillies. L’analyse des données statistiques a été réalisée à l’aide du logiciel SPSS version 20.
Résultats |
Au total, 137 patients ont été inclus ayant une moyenne d’âge de 63,7 ans, avec une prédominance féminine (94,9 %), 70,1 % étaient analphabètes, 58,4 % avaient une ostéoporose post-ménopausique, 36,5 % secondaire et 5,1 % (n=7) masculine. Les comorbidités retrouvées étaient le diabète dans 14,6 %, l’hypertension artérielle dans 9,5 %, le cancer du sein sous anti-aromatase dans 5,8 %, la polyarthrite rhumatoïde dans 13,9 % et les autres pathologies chroniques dans 9,5 % des cas, 16,1 % étaient sous corticoïde au long cours, 98,5 % étaient sous bisphosphonate PO et seulement 2 malades étaient sous zolédronate IV, 51,1 % avaient une ostéoporose depuis moins de 2 ans, 9,5 % avaient un ATCD personnel de fracture dont 2,9 % avaient des fractures majeures.
Concernant l’évaluation des connaissances : 9,5 % des patients avaient répondu que l’ostéoporose était liée à une fragilité osseuse, 29,2 % pensaient qu’elle est due à l’âge avancé, 26,3 % confondaient entre l’ostéoporose et l’arthrose, 16,8 % pensaient que c’est un rhumatisme inflammatoire. Quatre-vingt-un pour cent pensaient que c’est une pathologie de la femme, 92 % estiment que leurs manifestations rhumatologiques étaient liées à l’ostéoporose, 58,4 % ne connaissaient pas les facteurs de risque de l’ostéoporose, 14,6 % et 8,8 % avaient affirmé que l’âge avancé et la ménopause étaient respectivement des FDR de l’ostéoporose. 59,1 % et 61,3 % ne savaient pas les FDR de chute ni de fracture respectivement.
Concernant les manifestations cliniques de l’ostéoporose, 48,2 % pensaient qu’elle se manifeste par des arthralgies, 21,2 % par des myalgies, 2,2 % par une douleur osseuse et seulement 5 % supposaient qu’elle est une pathologie silencieuse.
Parmi les patients, 95,6 % présumaient que l’activité physique est néfaste pour l’ostéoporose et 32,1 % avaient fait des modifications de l’environnement.
Parmi les patients, 52,6 % étaient convaincus du traitement anti-ostéoporotique, 32,8 % avaient affirmé qu’ils faisaient confiance à la décision du médecin traitant et 14,6 % n’étaient pas convaincus du traitement mais le prennent quand même.
En analyse multivariée, il y avait une corrélation statiquement significative (p=0,008) entre la non-adhésion au traitement et la mauvaise connaissance des facteurs de risque de l’ostéoporose.
Conclusion |
L’évaluation des connaissances étant la première étape de l’éducation thérapeutique, ceci dit il faut insister sur l’importance de cette dernière afin d’optimiser les connaissances sur l’ostéoporose par conséquent augmenter l’adhésion thérapeutique.
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Vol 89 - N° S1
P. A143-A144 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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