Amélioration des signes et symptômes chez les patients atteints de spondyloathrite axiale non radiographique traités par le bimékizumab : résultats à 24 semaines d’une étude de phase III - 18/12/22

Résumé |
Introduction |
Le bimékizumab (BKZ) est un anticorps monoclonal de type IgG1 qui inhibe de manière sélective l’interleukine (IL)17A et l’IL17F. L’efficacité et la tolérance du BKZ par rapport au placebo (PBO) chez les patients atteints de spondyloarthrite axiale non radiographique (nr-axSpA) active sont présentées ici jusqu’à la semaine (S) 24 (étude BE MOBILE 1 ; NCT03928704).
Matériels et méthodes |
BE MOBILE 1 comprend une période de 16S en double insu contrôlée par PBO et une période d’entretien de 36S. À l’inclusion, les patients, d’âge≥18 ans, avaient un score BASDAI≥4, une douleur rachidienne≥4 et une sacro-iliite à l’IRM et/ou une CRP élevée. Les patients ont été randomisés selon un rapport de 1/1 pour recevoir le BKZ sous-cutané à 160mg toutes les 4S ou un PBO. À partir de S16, tous les patients ont reçu BKZ à 160mg toutes les 4S. Sont rapportés les résultats d’efficacité à S16 et de tolérance jusqu’à S24.
Résultats |
Sur 254 patients randomisés (BKZ : 128 ; PBO : 126), 244 (96,1 %) ont atteint la S16 et 240 (94,5 %) la S24. Les caractéristiques à l’inclusion étaient comparables entre les groupes : 39,4 ans en moyenne, durée des symptômes de 9 ans, 45,7 % de femmes, 77,6 % de HLA-B27+ et 10,6 % ayant une réponse inadéquate (RI) aux anti-TNF.
À S16, le critère d’évaluation principal (ASAS40 : 47,7 % pour BKZ versus 21,4 % pour PBO ; p<0,001) et tous les critères secondaires ont été remplis. Les réponses ASAS40 étaient comparables entre patients naïfs d’anti-TNF (46,6 % BKZ versus 22,9 % PBO) et RI aux anti-TNF (60,0 % BKZ versus 11,8 % PBO).
Des réductions significative du score SPARCC de sacro-iliaque et du score rachidien de Berlin à l’IRM ont été observées à S16 par rapport à S0, ainsi qu’une baisse plus importante de hs-CRP dès S2 sous BKZ versus PBO (Fig. 1). Une proportion plus élevée de patients ayant un score SPARCC et un score de Berlin>2 à l’inclusion ont eu une rémission à l’IRM sous BKZ versus placebo (score≤2) à S16. Parmi les patients CRP+ (hs-CRP>5,0mg/L), une proportion plus importante de patients sous BKZ versus PBO ont eu une CRP normale dès S2 et jusqu’à S16. Pour les patients qui sont passés du PBO au BKZ à S16, le taux de normalisation d’hs-CRP à S24 approchait celui des patients randomisés sous BKZ (Fig. 1).
Jusqu’à S24, 124/244 (50,8 %) patients ont déclaré≥1 événement indésirable apparu sous traitement (EIAT) ; les plus fréquents étaient une infection des voies respiratoires supérieures (7,0 %), une rhinopharyngite (6,6 %), une pharyngite (2,9 %) et une candidose buccale (2,9 %). Aucun cas de candidose buccale n’était sévère ou systémique et n’a entraîné l’arrêt du traitement. Jusqu’à S24, l’incidence des EIAT graves était faible (0,4 %). Aucun cas de MICI, de tuberculose active, d’événement cardiovasculaire majeur ou de décès n’a été rapporté ; l’incidence des cas d’uvéite était faible (0,8 %).
Conclusion |
L’inhibition de l’IL-17A et de l’IL-17F par BKZ chez les patients atteints de nr-axSpA active a entraîné une amélioration rapide et cliniquement pertinente des critères d’efficacité par rapport au PBO, notamment de l’inflammation. Aucun nouveau signal d’intolérance n’a été observé [1 , 2 ].
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Vol 89 - N° S1
P. A138-A139 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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