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Évaluation scanographique de la fragilité osseuse à 2 ans après chirurgie bariatrique : étude observationnelle - 18/12/22

Doi : 10.1016/j.rhum.2022.10.179 
M. Fauny 1, , M. Halin 2, E. Allado 3, D. Quilliot 4, L. Brunaud 4, E. Albuisson 3, I. Chary-Valckenaere 5, D. Loeuille 5
1 Rhumatologie, CH de Toul Saint-Charles, Toul 
2 Rhumatologie, CHRU de Nancy, hôpitaux de Brabois, Vandœuvre-lès-Nancy 
3 Rhumatologie, CHU de Nancy, hôpitaux de Brabois, Vandœuvre-lès-Nancy 
4 Umco, CHRU de Nancy, hôpitaux de Brabois, Vandœuvre-lès-Nancy 
5 Rhumatologie, centre hospitalier universitaire de Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’obésité, en raison de ses complications multiples (cardiovasculaires, rhumatologiques, diabète…), est associée à une baisse de la masse osseuse, se traduisant parfois par une ostéoporose ou des complications fracturaires. La fragilité osseuse chez ces patients est un sujet insuffisamment exploré du fait d’une fausse croyance du facteur protecteur du poids sur le plan osseux. D’autre part, la chirurgie bariatrique, permet généralement une réduction pondérale pérenne et une baisse des comorbidités initialement associées à l’obésité mais est également à l’origine d’un risque accru de carences d’apports ou de malabsorption induisant un risque d’ostéoporose accru.

L’objectif principal de ce travail est d’évaluer la prévalence de la fragilité osseuse sur les scanners (à travers le coefficient d’atténuation scanographique de L1 [CAS-L1]) de patients atteints d’obésité sévère avant et 2 ans après chirurgie bariatrique. L’objectif secondaire est d’évaluer les facteurs de risque d’apparition d’une fragilité osseuse au cours de cette période postopératoire précoce.

Patients et méthodes

Les patients atteints d’obésité sévère ayant bénéficié d’une chirurgie bariatrique et d’un scanner avant et à 2 ans (±6 mois) de la chirurgie bariatrique ont été inclus. Le CAS-L1 a été mesuré sur les scanners au sein de l’os trabéculaire, en évitant l’os cortical, sur les coupes axiales de L1 en fenêtrage osseux. Une région d’intérêt la plus large possible est dessinée et le CAS-L1 correspond à la valeur moyenne de la densité osseuse de la zone en unités Hounsfiled (UH). Un seuil fracturaire de 145vUH a été considéré, pour son meilleur compromis en termes de sensibilité et spécificité. La présence de fractures vertébrales a également été étudiée sur les reconstructions sagittales de ces scanners.

Résultats

Soixante-dix-huit patients ont été inclus, 85,9 % de femme, avec un âge moyen de 48,5 ans (±11,4), avec un IMC moyen de 46,2kg/m2 (±7) avant chirurgie et 29,8kg/m2 (±6,7) à 2 ans de la chirurgie. Le CAS-L1 est significativement plus bas à 2 ans post-chirurgie (p=0,037). Avant la chirurgie, le CAS-L1 moyen est de 196,4 UH (±51,6) avec 12 patients (15,7 %) en dessous du seuil de 145 UH. À 2 ans de la chirurgie, le CAS-L1 moyen est alors de 189,2 UH (±44,9) avec 16 patients (20,5 %) avec un CAS-L1 inférieur au seuil fracturaire. Il n’y a pas de relation entre la variation de poids et la variation du CAS-L1 au cours du suivi (R2=0,04). Seulement un patient avait une fracture vertébrale avant la chirurgie et un autre patient a développé une fracture en postopératoire. Ces deux patients avaient un CAS-L1 supérieur à 145 UH en préopératoire.

En analyse multivariée, les facteurs de risque d’avoir un CAS-L1 inférieur à 145 UH à 2 ans post-chirurgie chez les patients avec un CAS-L1>145 UH avant chirurgie sont l’âge et le sexe masculin (OR=32,6, IC95 %=[1,86–568,77], et OR=0,85, IC95 %=[0,74–0,98], respectivement).

Conclusion

Le CAS-L1 est significativement plus bas 2 ans après la chirurgie bariatrique. Le sexe masculin et l’âge sont les facteurs de risque d’avoir un CAS-L1 inférieur au seuil fracturaire à 2 ans.

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Vol 89 - N° S1

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