Facteurs prédictifs d’efficacité de l’infiltration intradiscale de corticoïdes dans la lombalgie associée à une discopathie Modic 1 - 18/12/22

Résumé |
Introduction |
La discopathie Modic 1 est une cause bien identifiée de lombalgies. Son traitement par infiltration intradiscale de corticoïdes est controversé en raison d’une efficacité retrouvée uniquement à court terme. Le but de ce travail est de rechercher des facteurs cliniques et radiologiques prédictifs de bonne réponse à cette infiltration dans une population de patients ayant une discopathie active.
Matériels et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique incluant les patients hospitalisés entre janvier 2016 et janvier 2021 pour une infiltration intradiscale de 50mg d’acétate de prednisolone pour une discopathie Modic 1. Nous avons noté les caractéristiques cliniques, puis analysé les données d’imagerie IRM et EOS au moment de l’infiltration. Les données évolutives ont été recueillies par un questionnaire téléphonique entre mars et avril 2021. Les patients répondeurs étaient définis par une efficacité à 3 mois déclarée « excellente » ou « bonne », contre « moyenne » ou « mauvaise » pour les non-répondeurs.
Résultats |
Sur 93 patients inclus, 44 (47,3 %) étaient répondeurs. En analyse univariée, le groupe répondeur avait plus de réveils nocturnes avant l’infiltration (63,6 % versus 32,7 % ; odds-ratio (OR)=3,61 [IC 1,53 ; 8,5] ; p=0,003), un fil à plomb en C7 plus faible (médiane [Q1 ; Q3] 0,0mm [−12,6 ; 15,3] versus 26,0mm [−4,1 ; 50,2] ; p=0,014) et une pente sacrée plus élevée (moyenne (ET) 34,2°(8,6) versus 30,3°(7,7) ; p=0,024). En analyse multivariée, seule la présence de réveils nocturnes restait prédictive de manière significative (OR=4,99 [IC 1,20 ; 25,20] ; p=0,035).
Conclusion |
L’infiltration intradiscale est rapportée comme efficace à 3 mois pour un patient sur deux. Cette efficacité est plus nette lorsque les lombalgies s’associent à des réveils nocturnes. Au contraire, les patients ayant un rachis déséquilibré vers l’avant ou activant certains mécanismes de compensation, tels que la diminution de la pente sacrée, seraient de moins bons candidats.
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Vol 89 - N° S1
P. A117-A118 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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