Évolution du choix de la médecine interne (et immunologie clinique) à l’issue des épreuves classantes nationales depuis 2010 - 07/12/22
Résumé |
Introduction |
La réforme du 3e cycle des études médicales (R3C) de 2017 a modifié l’offre de spécialités accessibles à l’issue des examens classants nationales informatisés (ECNi). Cette réforme a été marquée, entre autres, par la disparition des diplômes d’étude spécialisée complémentaire (DESC). Ainsi, les étudiants ont désormais accès à 44 spécialités pour l’internat contre 30 auparavant. L’objectif de ce travail était d’étudier l’évolution du choix de la spécialité Médecine Interne et Immunologie Clinique (MIIC) avant et après la R3C.
Matériels et méthodes |
Les données des nombres de postes offerts, des classements et affectations ont été récupérées par les arrêtés correspondants publiés au Journal Officiel des années 2010 à 2022. Les affectations de la promotion 2022 sont issues de l’application CELINE du Centre National de Gestion. Afin d’ajuster les classements au nombre total d’étudiants qui change chaque année, nous avons exprimé la répartition des étudiants affectés au DES de MIIC en pourcentage dans le classement national total.
Résultats |
Lors de la période de 2010 à 2016, la médecine interne était une spécialité accessible en moyenne à 52 % des étudiants, avec un minimum à 45 % en 2016 et un maximum à 60,9 % en 2015. Le rang médian des étudiants ayant choisi le DES de MIIC était en moyenne de 10,6 %. Après la R3C, lors de la période 2017 à 2022, le DES de MIIC était accessible en moyenne à 76,6 % des étudiants, avec un minimum à 62,4 % en 2020 et un maximum à 97,2 % en 2021. Le rang médian de la spécialité était en moyenne de 25,3 %.
Conclusion |
On observe un recul du rang médian et du rang limite de la MIIC suite à la mise en place de la R3C. Le choix de la spécialité à l’issue des ECNi ne reste qu’un marqueur de l’attractivité de la spécialité pris isolément, il est à mettre en perspective avec les droits aux remords et la satisfaction des internistes dans leur vie professionnelle. Parmi les hypothèses possibles pour expliquer ce recul, nous soulignons notamment la disparition des DESC. L’amélioration relative en 2022 pourrait être le fruit des efforts communs CEMI/AJI et de la communauté des internistes français pour promouvoir la spécialité auprès des étudiants de second cycle. La poursuite du travail en commun ainsi que des efforts de communication auprès des étudiants pourrait permettre l’affirmation d’une meilleure attractivité de notre DES dans les années à venir.
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Vol 43 - N° S2
P. A422 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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