L'hypertension artérielle (HTA) est responsable d'une importante morbimortalité, mais la diminution des chiffres tensionnels est associée à une réduction du risque de complications cardiovasculaires. Le traitement de l'HTA repose sur une association de mesures non médicamenteuses, regroupées sous le terme de « règles hygiénodiététiques », et d'un traitement pharmacologique. Cinq classes médicamenteuses ont démontré une efficacité sur la réduction du risque cardiovasculaire : diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion l'angiotensine, antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (ARA II), bêtabloquants et inhibiteurs calciques. D'autres classes, alpha-1-bloquants et antihypertenseurs centraux notamment, sont efficaces sur la réduction des chiffres sans avoir démontré de bénéfice sur la mortalité. L'usage d'une bithérapie en comprimé unique est efficace sur le contrôle tensionnel et présente un excellent profil de tolérance. Sa prescription en première intention est recommandée par les sociétés savantes internationales quand elle est toujours en seconde ligne en France, faute d'autorisation de mise sur le marché. L'observance est essentielle à la prise en charge et constitue le principal motif de pseudorésistance. Une approche clinique individuelle est donc essentielle afin d'identifier les caractéristiques d'une personne, en déterminer son profil, ses facteurs de risque, s'orienter dans le choix d'une molécule à privilégier comme identifier des axes clés de thérapeutiques et de prévention. L'implication du patient dans sa prise en charge est essentielle afin de favoriser son adhésion au projet de soin, facilitée par une meilleure accessibilité des méthodes de mesure ambulatoire. Le suivi, qui se doit régulier, permet de s'assurer du contrôle tensionnel et de la tolérance des traitements, sans oublier le dépistage d'éventuelles complications.